La rose et ses épines

Discours – Kamlesh D. Patel

Chers amis,

Nous sommes réunis à la confluence de trois moments marquants : le 147ème anniversaire de la naissance de notre vénéré Adi-Guru, Shri Ram Chandra de Fatehgarh (Lalaji Maharaj), le 75 ème anniversaire de la grande organisation spirituelle fondée en son nom, la Shri Ram Chandra Mission et l’inauguration du hall de méditation de Kanha Shanti Vanam.

Depuis l’avènement de Lalaji, la Nature a assuré la présence continue d’un Maître vivant parmi nous.

Tout comme on peut apprécier de loin la beauté d’une rose, un disciple digne de ce nom est capable d’apprécier l’être du Maître et de le savourer, même loin de lui. Mais pour respirer le parfum de la rose, vous devez vous en approcher. Vous devez la tenir dans votre main. Même si vous trouvez le Maître partout où vous êtes, il vous manque encore quelque chose d’important. À un certain point, vous devez être près de lui. Mais en tenant cette fleur, attention ! Elle a des épines qui peuvent vous piquer. Car si la présence physique du Maître offre de nombreuses opportunités, il y a également des dangers. Abordés avec le cœur, ces dangers se transforment en bénédictions encore plus grandes, mais si le cœur ne parvient pas à fondre dans de telles circonstances, ces dangers deviennent les exécuteurs de votre tragédie spirituelle.

Babuji Maharaj a observé un jour qu’à l’époque de Lalaji, les gens qui venaient le trouver étaient en quête d’idéaux élevés, alors qu’à sa propre époque, ils ne venaient que pour la paix de l’esprit. C’était il y a des décennies, et comme les temps ont continué de changer, leur trajectoire descendante a également continué. Aujourd’hui, les gens vont généralement chercher auprès du Maître des orientations dans le domaine de la vie matérielle. Accablés par une myriade de problèmes quotidiens, ils ont cet argument : « À quoi bon avoir un Maître s’il ne résout pas les problèmes ? Pourquoi aller le trouver pour autre chose que cela ! » Ils viennent souvent chercher des bénédictions lors d’occasions particulières, comme les anniversaires, les anniversaires de mariage, les mariages, les pendaisons de crémaillère, au moment de commencer un nouvel emploi ou une nouvelle affaire, ou pour se plaindre de telle ou telle personne.

Qu’obtient-on en sollicitant le Maître pour « ceci et cela » ? Quand on recherche une bénédiction quelconque, cette « recherche » même devient un obstacle. Que vous recherchiez des bénédictions matérielles ou le progrès spirituel, l’attitude d’attente devient un obstacle qui bloque le flux entre vos cœurs. Le Maître est prêt à donner des bénédictions encore plus grandes, mais les gens se maltraitent imprudemment, souvent avec des exigences aussi infimes que des bénédictions d’anniversaire !

Qu’est-ce qu’une véritable bénédiction ? C’est celle qui résout l’énigme de la vie, celle avec laquelle le but de la vie est accompli. Quand on a reçu une telle bénédiction une fois dans sa vie, pourquoi faudrait-il d’autres bénédictions ? C’est pourquoi Pujya Babuji a déclaré qu’il vous suffit de rencontrer votre Maître une seule fois dans votre vie ; toute autre rencontre est un plus. Tout dépend donc de l’attitude que l’on a lors de cette seule et unique rencontre.

Il est extrêmement rare qu’un individu vienne trouver le Maître sans rien chercher du tout, simplement en aimant à seule fin d’aimer. Une approche aussi gracieuse illustre véritablement le nishkam karma (action sans désir) prôné par le Seigneur Krishna. Dans un cœur aussi aimant et sans désir, le Maître ne peut s’empêcher de se répandre, sans paroles et sans y être invité. Il existe entre le Maître et le disciple un état de communion dans lequel les deux cœurs, le cœur qui reçoit et le cœur qui transmet, se comprennent parfaitement. Leur résonance se fait automatiquement et tous deux se mettent à vibrer d’une énergie magique dans un silence total, sans qu’il soit nécessaire d’expliquer, de justifier ou de confirmer.

Mais il est sûr que cette résonance authentique sera remise à plus tard si le cœur de celui qui demande reste indéfiniment rempli de désirs, année après année. Ce qui aurait dû se produire en un clin d’œil peut maintenant demander un nombre incalculable de vies.

Qu’est-ce qu’une véritable bénédiction ? C’est celle qui résout l’énigme de la vie, celle avec laquelle le but de la vie est accompli.

En comprenant, en pratiquant et en restant complètement en Pratyahara, le Maître devient le centre de gravité de la vie du disciple. Maintenant, sentant les attributs divins du Maître, le disciple est inspiré à se rapprocher de l’être physique du Maître. Cette inspiration doit venir de l’intérieur. Malheureusement, lorsque les gens sont poussés prématurément devant le Maître, comme c’est le cas des nouveaux chercheurs et des « VIP » , des problèmes ont tendance à surgir. Si une personne n’a pas déjà une certaine compréhension et une certaine expérience du système et de ses pratiques, il lui est assez difficile d’apprécier ce qu’elle reçoit dans ce moment avec le Maître.

Nous devons faire très attention lorsque nous amenons nos enfants, qui sont jeunes et ne comprennent pas la situation. Il est inutile de les pousser. Si vous ne rejoignez pas une chambre confortable le soir, quand ils ont envie de dormir, ou si vous les faites asseoir par terre alors qu’ils n’y sont pas habitués, ou si vous les forcez à manger tout ce qui est servi à l’ashram, en exigeant qu’ils considèrent cela comme du prasad, ils peuvent se révolter et se mettre à détester la situation. Cela s’ajoute à de nombreuses confrontations similaires avec l’inconfort de l’environnement du Maître. Leurs émotions vécues sont stockées dans le subconscient et, plus tard dans la vie, ces émotions peuvent créer une barrière entre les enfants et le Maître.

Il vaut tellement mieux approcher le Maître avec un sentiment sincère ! Avant que le disciple sincère ne parte pour rencontrer le Maître, son attitude intérieure est faite d’attente pleine d’amour, de vénération et de douce surprise. En arrivant près du Maître pour lui rendre visite dans ses appartements, il entre doucement. Ses yeux regardent doucement vers le sol, ce sol sacré à aborder avec un cœur qui prie. En marchant avec légèreté et douceur, il ne laisse pas tout le poids de son corps s’installer. Ces véritables disciples ne cherchent pas à s’asseoir devant ou à avoir une position plus confortable. Devant le Maître, ils abandonnent naturellement toutes leurs idées, leurs souhaits et leurs opinions. Il doit en être ainsi, du moins provisoirement, s’ils souhaitent réellement être préparés pour faire le bonheur du Maître.

En ne cessant d’analyser et de tirer des conclusions sur tout, on détourne le travail du Maître. Devant le Maître, l’individualité doit prendre fin, et même si elle demeure, le vrai disciple maintient au moins un silence plein de recueillement. Il n’est pas convenable pour un disciple d’analyser tout ce que fait le Maître. Pour qu’un véritable dialogue s’instaure et qu’une véritable communion commence, il faut un silence intérieur total. Les yeux qui scrutent, les esprits qui s’interrogent et les cœurs en demande devraient s’effacer, afin d’accorder toute votre attention à la personne du Maître. Essayez de sentir votre condition intérieure résonner avec la sienne.

Une fois que vous êtes à proximité du Maître, des problèmes d’un autre ordre commencent souvent. Ces problèmes peuvent devenir une bénédiction supplémentaire ou se révéler dangereux. Comme toujours cela dépend du disciple. Les singularités ou les particularités du Maître deviennent alors visibles pour le disciple, qui commence à soupeser tous ces traits qui reflètent l’apparente petitesse du Maître, perçu comme auparavant comme divin. Comme l’a fait remarquer un jour ce cher Babuji : « Beaucoup viennent me voir, mais personne ne me voit vraiment ! ». En général nous ne voyons que ce que nous pouvons appréhender avec le niveau de conscience et de compréhension qui est le nôtre. À partir de la perspective inférieure imposée par notre niveau de conscience, il est difficile d’avoir connaissance des dimensions plus élevées. Ce que nous voyons n’est qu’un reflet de notre propre conscience, et le Maître devient donc comme un miroir. Ce que nous voyons en lui se fonde sur nos propres attitudes et attentes ou, plus simplement, sur nos samskaras. Pendant que ces samskaras se déroulent, ils vont créer sans aucun doute de la suspicion et un certain degré de désaccord et de frustration, qui créent à leur tour une résistance croissante. On commence à édifier un mur entre soi et le Maître. Ce n’est qu’en empêchant cela qu’il sera possible de considérer le Maître en tant que Maître. Peut-on empêcher cela ? Cela dépend du disciple.Ne vous découragez pas si vous en êtes à ce stade, car il peut marquer le point de départ d’une évolution à venir, à condition que vous compreniez correctement les singularités que vous avez perçues chez le Maître. Utilisez ces situations déroutantes et voyez comment elles peuvent être résolues aisément avec un cœur assoiffé de divin ; celui-ci perçoit naturellement toutes les nuances du Maître, qui, vues auparavant par le filtre de sa logique, lui semblaient fatales.

S’il ne parvient pas à intégrer dans son propre cœur les aspects, en apparence différents, du Maître, le disciple fait obstacle à la poursuite de son propre voyage. À un moment donné, chaque disciple crucifie son Maître dans son propre cœur. En comprenant et en transcendant cette étape, il fait un saut quantique.

Imaginez l’étape où un disciple qui voyage sur le chemin pleure de tout son cœur, désespéré par ce qu’il a perçu comme un dérapage du Maître, alors qu’auparavant il était tout « gaga » du Maître spirituel qu’il venait de trouver !

À ce moment critique, certains quittent le système et s’éloignent du Guide. Ruminer constamment avec répulsion sur le Maître engendre des vibrations négatives qui ne manqueront pas de l’affecter. De plus, non seulement le disciple et le Maître sont entraînés ensemble dans la boucle de ce tourbillon de négativité, mais beaucoup d’autres associés sont également affectés. Tout comme les vibrations d’amour ont un effet d’entraînement, les vibrations de haine aussi. Malgré ce développement, le Maître bienveillant et compatissant accueille tout un chacun. Il se soumet à tout le monde et reste toujours vulnérable. Le souci de sa propre paix est mort il y a longtemps déjà. Il ne s’inquiète pas de sa crucifixion personnelle dans le cœur des disciples. Quoi qu’il arrive, l’amour n’impose pas de conditions !

La nature compatissante du Maître ne l’isole pas de l’effet des vibrations négatives émanant du cœur des disciples qu’il aime. Le découragement affecte la santé mentale et physique de n’importe qui, fût-ce un Maître. En fait, une telle tristesse provoque encore plus de ravages dans la vie du Maître, en raison de son haut niveau de sensibilité. Il se trouve qu’à la fin des années 1970, Babuji était en compagnie de sœur Kasturi et de quelques autres anciens. Soudain, elle perçut un changement dans l’environnement, un repli dans la condition de Babuji. Elle remarqua que sa conscience avait rétréci par rapport à son état d’expansion ; il s’était soudainement découragé. Lorsque sœur Kasturi demanda à Babuji quelle en était la raison, il évoqua à contrecœur que les membres d’un certain centre créaient des factions, ce qui créait un contexte négatif et politique.

Le Maître a connaissance des états d’amour et de haine qui envahissent le cœur des disciples. Tout en étant amoureux, il y a un certain niveau d’agressivité : par exemple, l’agressivité pour se frayer un chemin à travers tout obstacle à la rencontre avec le Bien-aimé. Quand on ressent de la colère pour une raison ou pour une autre et qu’on a envie de s’éloigner du Maître, c’est aussi de l’agressivité, mais dans un sens différent. Le Maître reste le spectateur silencieux de l’agressivité des disciples, tant dans les phases émotionnelles positives que négatives. Il n’a pas le choix. Il prie et attend ! Le disciple doit également être patient. Bref, il y a confluence du Maître avec la multitude d’affluents qui se déversent dans cet océan d’altruisme et d’amour pur.

Bien qu’il observe les nombreux niveaux d’agressivité émotionnelle du disciple, le Maître veille à ce que l’ego du disciple soit en grande partie raffiné. Pour y parvenir, il continue à créer des situations uniques en leur genre. Il est peut-être beaucoup plus facile d’échapper à l’emprise de la passion charnelle que d’échapper à cet ego. Dans le premier scénario, on est conscient de l’influence négative, mais ce n’est pas le cas lorsque l’ego se dresse. Rappelez-vous que la passion n’a que cinq barrières ou cercles, alors que l’ego en comprend onze sur un total de vingt-trois ! Le Maître doit être extrêmement prudent lorsqu’il affine l’ego du disciple. Parfois, en dépit de toutes les précautions prises, le disciple se fâche. Même là, le Maître doit continuer sur sa trajectoire, bien qu’il ait conscience de la blessure du disciple. Selon les termes de Kabir, le Maître agit comme un potier, soutenant la forme (la personnalité) de l’intérieur tout en frappant l’argile de l’extérieur. Étant humain, il ressent aussi la douleur que le disciple éprouve durant cette période critique.

Au fur et à mesure que la dévotion augmente, le Maître se rend disponible plus facilement et attire le disciple plus près de lui. C’est l’avènement d’une ère nouvelle dans la vie du dévot. Sa transformation intérieure s’accélère et il est submergé par l’ivresse spirituelle, ce qui le conduit à faire l’expérience d’une immense gratitude. Cependant, le danger persiste. Dans ce contexte de transformation, le disciple peut commencer à se sentir supérieur aux autres ou plus important qu’eux. Le cœur du Maître se brise en mille morceaux quand il assiste à une situation de ce genre.

Tout au long du voyage avec le Maître, on découvre qu’il y a toujours un choix, soit celui de faire un saut quantique, soit d’être écrasé dans le trou noir de sa propre création, ce que j’aimerais appeler une déviation spirituelle imposée à soi-même. Une fois que vous êtes pris au piège du tourbillon de l’ego, il est difficile d’en sortir. Si cela se produit et que vous prenez conscience de cette fâcheuse déviation, prenez du recul et réorganisez vos efforts avec un cœur plus clair, tout en vous réévaluant, ainsi que le Maître et ses capacités. Il n’y a aucun péché à évaluer le Maître intérieurement. À ce moment-là, vous n’aurez pas la capacité de poursuivre votre voyage si vous ne le faites pas. Après tout, si l’on est prêt à aller jusqu’au bout, au point de s’abandonner complètement, tester ainsi le Maître, « est-il digne de mon adoration ? », est un droit. Ce n’est pas une insulte au Maître que de le faire. Ce n’est que lorsque le cœur est complètement satisfait que l’on fait tomber toutes les barrières protectrices de l’individualité. En amour, toutes les barrières se dissolvent simplement. Ce n’est qu’avec des ennemis ou des personnes que nous n’aimons pas que les mécanismes de protection restent intacts. Une fois les barrières dissoutes et le courage ainsi attisé, la goutte est prête à plonger dans l’Océan.

Malheureusement, il faut un certain temps à la plupart des gens pour se remettre de leur confusion à l’égard du Maître, et cela consomme une grande quantité d’énergie émotionnelle. On reste perturbé et sans but pendant toute cette période sombre. Pendant cette période prévisible, même le Maître est agité. Il est en résonance avec le disciple, et l’inquiétude pour son bien-être et sa stabilité pèse sur lui. Pour assurer le bon déroulement du voyage du disciple, le Maître doit à présent intensifier son travail. Au cours de cette phase délicate, il ne peut laisser se former aucune déviation.

Quel que soit le scénario, la première responsable est la suffisance, qui nous maintient dans un état d’inertie spirituelle. L’ego ne cesse de dresser la tête ! Les suggestions et les mesures correctives employées par le Maître peuvent nous blesser profondément le cœur. Malheureusement, l’ego a un nombre infini de têtes ; quand l’une d’elles est détruite, surprise ! Une autre est prête à se dresser ! Ce jeu se poursuit à l’infini, jusqu’au jour où nous réalisons qu’il est vain et nous nous abandonnons une fois pour toutes, avec amour. Nous sommes à présent arrivés à la maison. Combien de temps devons-nous attendre ? Prenons conscience que le temps que nous partageons nous est compté. Nous n’avons pas l’éternité devant nous.

Avec amour et respect,

Kamlesh Patel

Célébration de trois moments marquants : le 147e anniversaire de la naissance de notre vénéré Adi-Guru, Shri Ram Chandra de Fatehgarh (Lalaji Maharaj) ; le 75e anniversaire de la grande organisation spirituelle fondée en son nom, la Shri Ram Chandra Mission et l ’inauguration du hall de méditation de Kanha Shanti Vanam.

La connexion au Soi

La prière est depuis toujours la réaction naturelle de l’être humain confronté aux situations difficiles de la vie, comme la pauvreté, les épreuves, la maladie, la mort ou les catastrophes. Nous prions traditionnellement une puissance supérieure ou Dieu, pour demander ce dont nous avons besoin et ce que nous désirons.

La prière cultive une attitude d’humilité et d’acceptation et instaure une relation juste avec la Source. Elle peut nous emporter au-delà des mots, jusqu’au plus profond du sacré. Il est naturel d’exposer nos peines dans la prière, mais partageons aussi nos joies. Rester relié à Dieu en permanence dans un état d’humilité et d’abandon, c’est entrer en état de prière. Cet état se transforme en une méditation profonde, dans laquelle nous transcendons la relation pour aller vers une proximité infinie, et même vers l’unité. La prière est l’expression intérieure d’une immense gratitude.

Dans la prière, le mot « Maître » fait référence à Dieu – la Divinité dans le cœur de chacun.

La prière du Sahaj Marg/Heartfulness mérite d’être examinée en profondeur. Elle est extrêmement nuancée et comprend de multiples dimensions. Elle est composée de trois énoncés. Elle ne contient aucune demande. Il serait bon que tous consacrent du temps à essayer de comprendre l’importance et le sens véritable de la prière, en prenant chaque ligne et en réfléchissant à chaque mot. Des dimensions nouvelles s’ouvriront ainsi.

Nous offrons cette prière le soir pendant dix à quinze minutes pour nous relier à la Source, juste avant de nous endormir.

Nous l’offrons également le matin, avant la méditation.

Asseyez-vous confortablement, fermez doucement les yeux et détendez-vous. Répétez lentement et en silence les paroles de la prière ci-dessous. Méditez pendant dix à quinze minutes sur leur véritable signification et sentez les mots résonner dans votre cœur, sans tenter de les analyser. Laissez leur sens surgir de l’intérieur. Essayez de vous perdre dans cette prière. Allez au-delà des mots et laissez-vous gagner par ce que vous ressentez.

Ô Maître !

Tu es le vrai but de la vie humaine.

Nous ne sommes encore qu’esclaves de souhaits qui font obstacle à notre évolution.

Tu es le seul Dieu et le seul pouvoir qui puisse nous élever jusque-là.

Répétez cette prière intérieurement une deuxième fois et approfondissez encore votre ressenti. Laissez-vous absorber dans cette sensation au-delà des mots. Immergez-vous dans cet état de prière méditative au moment de vous endormir.

Le matin, reconnectez-vous à la Source en offrant à nouveau cette prière silencieuse avant de commencer la méditation Heartfulness.

Kamlesh D. Patel (Daaji)

Né le 28 septembre 1956 dans le Gujarat, en Inde, Daaji a manifesté très tôt un intérêt pour la méditation et la spiritualité. Il a commencé à pratiquer la méditation Sahaj Marg à l’âge de dix-neuf ans, pendant ses études de pharmacie. Peu après, il a rencontré son guru, Babuji. Après avoir obtenu son diplôme avec mention au L.M. College of Pharmacy d’Ahmedabad, Daaji s’est marié et installé à New York où il a développé une entreprise pharmaceutique prospère, tout en élevant ses deux fils avec son épouse. Dans le même temps, Daaji a continué de se consacrer pleinement à la spiritualité auprès de son Maître Chariji, successeur de Babuji. Au fil des ans, Daaji a joué un rôle de plus en plus actif au sein de la Mission, tant sur le plan organisationnel, qu’en diffusant le message du Sahaj Marg et en enseignant sa méthode. En 2011, il a été désigné par Chariji comme son successeur spirituel.

En tant que fondateur du mouvement Heartfulness, Daaji remplit désormais les nombreuses fonctions d’un guru des temps modernes, voyageant beaucoup et apportant son soutien aux chercheurs du monde entier. Il est fermement convaincu qu’il faut nourrir la jeunesse d’aujourd’hui avec des outils pratiques d’autogestion et des valeurs universelles. Sous sa direction, les étudiants et enseignants de plus de 2500 écoles, universités et collèges bénéficient d’un vaste choix de programmes de développement personnel fondés sur des valeurs universelles.

Daaji consacre une grande partie de son temps et de son énergie à ses recherches personnelles dans le domaine de la spiritualité et de la conscience, et partage régulièrement ses découvertes lors de conférences publiques, sur son site web et différents médias sociaux. Ses articles paraissent dans différentes publications, comme le Huffington Post, le Chicago Tribune, le Times of India et le Business Standard. Dil Ki Awaaz, série en douze épisodes, diffusée sur Radio City Smaran, a reçu un très bon accueil du public en Inde et au-delà.

Daaji prône le rapprochement entre les traditions anciennes et la science moderne. Considérant qu’il convient d’aborder la spiritualité avec une approche scientifique, il a réuni une équipe de cent scientifiques pour étudier les effets physiologiques et génétiques de la méditation et de la transmission yogique. Comme il le dit volontiers, « Vous êtes l’expérimentateur, l’expérience et aussi son résultat. »

Daaji souhaite que la méditation Heartfulness puisse être connue de tous les foyers du monde. Sous son impulsion, des formations gratuites à la méditation sont désormais proposées dans des milliers de Heartspots et centres de retraite dans plus de 160 pays. Les formateurs Heartfulness sont disponibles bénévolement dans le monde entier pour des méditations individuelles et de groupe, en présence ou à distance, ou encore via l’application Heartfulness pour iPhone et Android (en anglais pour l’instant).

Lien de téléchargement

Pour en savoir plus sur Daaji, visitez le site www.daaji.fr

“À mesure que nous nous élevons, notre besoin d’être reconnu diminue de plus en plus jusqu’à ce que nous devenions un avec l’infini, nous dissolvant dans l’infini et devenant l’infini. Ainsi, il y a dans le monde matériel l’épanouissement de l’égo, tandis que dans le monde spirituel il y a la totale dissolution de l’ego personnel. Ceci est la beauté du chemin spirituel.”

Daaji

Parthasarathi Rajagopalachari (Chariji)

Shri Parthasarathi Rajagopalachari, appelé affectueusement Chariji, est né le 24 juillet 1927 à Vayalur (près de Chennai), dans le sud de l’Inde. Aîné de quatre enfants, il perdit sa mère à l’âge de cinq ans, peu après la naissance de sa petite sœur qui décéda à son tour peu de temps après. Son père, Shri C.A. Rajagopalachari était cadre dans les chemins de fer, il éleva Parthasarathi et ses deux jeunes frères avec beaucoup de soin. La perte de sa mère allait cependant laisser en Parthasarathi un vide profond qui l’accompagna jusqu’à l’âge adulte.

Après une licence en sciences à l’Université hindoue de Bénarès, il occupa un premier emploi dans le domaine de l’ingénierie chimique, puis passa deux ans en Yougoslavie afin d’étudier les techniques de fabrication des plastiques.

Il épousa Sulochana en 1955 et rejoignit la même année le groupe T. T. Krishnamachari, accédant rapidement au poste de directeur exécutif d’une des sociétés du groupe. Son travail l’amena à voyager beaucoup en Inde et à l’étranger, voyages internationaux qui se poursuivirent toute sa vie, tant pour raisons professionnelles que dans son rôle de guide du Sahaj Marg.

Les aspirations spirituelles de Chariji s’éveillèrent à l’âge de dix-huit ans après qu’il eut assisté à une conférence sur la Bhagavad Gita. Il commença alors à étudier en profondeur les textes religieux et spirituels de différentes traditions, notamment le christianisme. Sept ans plus tard, en 1964, Chariji rencontra Babuji et commença la pratique du Sahaj Marg. Dès sa première rencontre avec Babuji, comme il l’a écrit dans son livre, Mon Maître, « J’ai su immédiatement et intuitivement que j’avais trouvé la personne qui, seule, pouvait être mon Maître et me conduire à mon but. »

Tout en continuant à assumer ses responsabilités familiales et professionnelles, Chariji est resté assidu dans sa pratique spirituelle et fervent dans sa dévotion envers Babuji. Il l’a assisté avec compétence dans son travail spirituel et a apporté une contribution substantielle à l’essor de la Mission.

La venue en Inde d’Européens attirés par les enseignements de Babuji a conduit celui-ci à effectuer, dès 1972, une série de voyages en Europe et en Amérique du Nord, accompagné de Chariji. Une relation de complicité et d’amour profond s’est développée entre eux à cette occasion.

Ces voyages ont semé les graines du développement du Sahaj Marg dans le monde.

Au décès de son maître en 1983, Chariji s’est consacré à la poursuite du travail de Babuji et à l’avancement de sa vision de l’humanité. Sous sa conduite, l’organisation mise en place par Babuji a prospéré en Inde et dans plus de cent autres pays. Au moment du décès de Chariji, la Mission, qui comptait 5000 membres à l’époque de Babuji, en totalisait 500 000.

Brillant orateur, Chariji était aussi doté d’une capacité de travail apparemment illimitée. Il était connu pour sa grande disponibilité. Des dizaines de milliers de personnes peuvent d’ailleurs témoigner de rencontres avec lui, qui ont transformé leur vie.

Il a écrit et publié plus d’une centaine de livres. Mon Maître, un hommage à son bien-aimé Babuji, a été traduit en 20 langues.

En raison d’une santé devenue fragile, Chariji a désigné, dès 2010, Kamlesh D. Patel comme vice-président de la Mission et son successeur. Ces nouvelles ont été annoncées publiquement, afin de leur assurer une large diffusion et de faciliter la prise de fonctions de Kamlesh. Dès lors, et jusqu’au décès de Chariji, le 20 décembre 2014, ils ne se sont quasiment jamais quittés.

“Tournez-vous vers l’intérieur. Toute la connaissance, tous les pouvoirs, tout est à l’intérieur. Votre destinée est à l’intérieur, votre avenir est à l’intérieur, et l’ultime est à l’intérieur”.

Ram Chandra de Shahjahanpur (Babuji)

Babuji naquit le 30 avril 1899 dans la ville de Shahjahanpur (Uttar Pradesh), dans le nord de l’Inde. Dès son plus jeune âge, il manifesta un désir de réalisation spirituelle qui éclipsait tout autre intérêt.

Il occupa pendant plus de trente ans le poste de greffier au tribunal de district de Shahjahanpur. Il se maria à l’âge de dix-neuf ans, et sa femme, Bhagwati, lui donna deux filles et quatre fils avant de décéder en 1949.

En juin 1922, à l’âge de vingt-deux ans, il rencontra Lalaji, qui reconnut en lui son successeur, tel qu’il lui était apparu en rêve des années auparavant.

Ils ne se rencontrèrent que rarement du vivant de Lalaji, qui devint pourtant le centre et le seul but de l’existence de Babuji.

Babuji considérait que l’évolution de la conscience est un droit de naissance et qu’elle devrait être offerte gratuitement aux chercheurs sincères du monde entier. Convaincu que le vrai guru est le serviteur ultime, il vécut sa vie au service de tous, sans distinction de caste, de croyance, de religion, de sexe ou de nationalité. Il enseignait que la vie matérielle et la vie spirituelle sont comme les deux ailes d’un oiseau et que la vie de famille est le meilleur environnement pour apprendre les vertus jumelles de l’amour et du sacrifice. Il simplifia et perfectionna le système du Raja Yoga en conséquence, afin que chacun puisse le pratiquer et en bénéficier.

Il conseillait à ses disciples de ne pas se laisser décourager par leurs défauts et leurs imperfections, mais d’abandonner leurs erreurs en prenant la résolution de ne plus les répéter. Il leur rappelait que c’est dans le présent que nous développons notre caractère et créons ainsi un avenir plus radieux.

Babuji, qui était la plus humble des personnes, avait une foi immense en son guru. Il était convaincu que les chercheurs de toutes cultures et de toutes nationalités adopteraient les pratiques simples et efficaces qu’il proposait. En 1972, il introduisit le Sahaj Marg en Europe et en Amérique du Nord, accompagné de son disciple dévoué et Secrétaire général de la Mission, Shri Parthasarathi Rajagopalachari. Babuji le choisit pour lui succéder en tant que troisième guru de la tradition Heartfulness.

“La fin de la religion est le début de la spiritualité. La fin de la spiritualité est le début de la Réalité et la fin de la Réalité est la véritable Béatitude. Quand cela aussi est parti, nous avons atteint notre destination”

Babuji

Ram Chandra de Fatehgarh (Lalaji)

Né dans une riche famille de propriétaires terriens, Lalaji développa très tôt, sous l’influence de sa mère qui était très pieuse, une grande aspiration pour Dieu. Elle décéda alors qu’il n’avait que sept ans, laissant en lui l’empreinte de sa foi intense. Éduqué dans un premier temps par un précepteur, il passa huit ans à l’école de la Mission à Farrukhabad où il découvrit le christianisme. Il fut impressionné par les paroles de Jésus-Christ : « Il est possible de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille, mais impossible à un homme riche d’atteindre la demeure de Dieu. »

Suite à la spoliation des biens de la famille, Lalaji connut la pauvreté, mais accepta de bonne grâce ces revers de fortune, son but dans la vie étant de nature spirituelle.

Il s’associa à un saint soufi de l’Ordre des Naqshbandi, Moulvi Fazl Ahmed Khan Saheb, également appelé Huzur Maharaj. Celui-ci avait une approche très ouverte du soufisme, dont il dispensait les enseignements à tous, sans distinction de caste et de croyance. Il accueillait des personnes de toutes classes sociales et de toutes religions, hindous, musulmans et chrétiens. Il déclarait que les religions sont nombreuses, mais que leur essence est unique, c’est-à-dire acquérir la spiritualité.

Lalaji fit siens ces principes que l’on retrouve dans la philosophie du Sahaj Marg.

Lalaji considérait que la vie de famille était le cadre le plus favorable au développement personnel et qu’il était possible d’évoluer jusqu’au plus haut niveau spirituel tout en accomplissant ses obligations dans le monde. Poursuivant un tel but pour lui-même, Lalaji offrait de former les autres spirituellement, afin que tous, sans exception, puissent réaliser les aspirations les plus hautes, qui étaient réservées autrefois aux ermites et aux ascètes.

Sa réputation se répandit rapidement et beaucoup vinrent chercher réconfort et conseils spirituels auprès de lui. Grâce au travail qu’il a accompli, Heartfulness est aujourd’hui en mesure d’offrir une pratique simple et efficace à tous les chercheurs intéressés par la spiritualité.

“Le bonheur n’est nulle part à l’extérieur. On le trouve en fixant notre attention, dans une disposition calme et dans le retrait de notre mental. Ceux qui connaissent ce secret ne recherchent pas le bonheur à l’extérieur. Derrière la goutte s’étend la mer, la mer soutient la goutte. Faire que la goutte réalise l’océan, c’est toute la Réalité.”
Lalaji

La relaxation

 

La méthode de relaxation consiste en une série de suggestions qui nous aident à nous détendre. Il est conseillé de la pratiquer juste avant la méditation, et nous pouvons aussi y recourir chaque fois que nous en ressentons le besoin.

Éteignez votre portable et faites en sorte de ne pas être dérangé.

  • Asseyez-vous confortablement et fermez tranquillement les yeux
  • Pour commencer, remuez doucement les orteils et sentez qu’ils se détendent
  • Détendez vos chevilles et vos pieds. Sentez que l’énergie apaisante et bienfaisante de la Terre-Mère pénètre dans la plante de vos pieds, détend vos mollets et remonte jusqu’à vos genoux
  • Sentez l’énergie monter le long de vos jambes et les détendre jusqu’aux cuisses
  • Portez à présent votre attention sur vos hanches, votre bassin et votre taille et sentez qu’ils se détendent
  • L’énergie remonte maintenant le long de votre dos et le détend jusqu’en haut
  • Détendez ensuite votre poitrine… vos épaules… et sentez qu’elles fondent
  • Détendez vos bras jusqu’aux coudes… chaque muscle de vos avant-bras… puis vos mains… jusqu’au bout des doigts
  • Portez votre attention sur les muscles de votre cou et détendez-les. Remontez ensuite vers le visage. Détendez la mâchoire… la bouche… le nez… les yeux… les paupières… le lobe des oreilles… les muscles du visage… le front… jusqu’au sommet de la tête
  • Sentez à présent que tout votre corps est profondément détendu. Parcourez-le de la tête aux pieds et si vous ressentez encore une tension, une douleur ou une gêne dans une partie du corps, immergez-la un moment encore dans l’énergie apaisante de la Terre-Mère
  • Amenez doucement votre attention vers le cœur. Restez-y tranquillement… sentez-vous immergé dans l’amour et la lumière déjà présents dans votre cœur
  • Absorbez-vous lentement en vous-même.

Restez absorbé aussi longtemps que vous le souhaitez, jusqu’à ce que vous vous sentiez prêt à émerger.