Accéder au Royaume de Dieu

Un grand yogi indien, Paramahamsa Yogananda, dit dans son commentaire sur le Nouveau Testament : « Dans le petit corps humain de celui appelé Jésus est née la vaste Conscience du Christ, l’intelligence omnisciente de Dieu, omniprésente dans chaque partie et chaque particule de la création. » Il ajoute : « Le contact avec cette Conscience, vécu dans la joie toujours renouvelée de la méditation, sera réellement le second avènement du Christ qui se fera directement dans la conscience du dévot. »

Pour de nombreuses raisons, la méditation semble avoir trouvé largement sa place hors du champ religieux, mais en réalité la méditation est non seulement au cœur des religions orientales, mais aussi de la foi chrétienne depuis ses débuts. La Bible foisonne d’encouragements à méditer sur Dieu et à laisser de l’espace à Dieu pour qu’Il remplisse la vie quotidienne.

Genèse 24:63, Nouvelle version internationale : « Un soir, il sortit dans les champs pour méditer et, comme il levait les yeux, il vit des chameaux qui s’approchaient. »

Psaume 19:14, Nouvelle version internationale : « Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur te soient agréables, Ô Seigneur, mon rocher et mon rédempteur. »

Nous voyons les apôtres utiliser dans leurs lettres le mot grec pour « méditer ». La méditation n’est pas le seul point commun entre les différentes traditions religieuses. Il existe une grande unité entre la Bhagavad Gita, la Bible et la plupart des autres Écritures de diverses religions, et une belle ressemblance entre les déclarations de Jésus-Christ qui parlent du « Royaume de Dieu en vous » et l’enseignement du Seigneur Krishna, « Vous voyez Dieu dans le cœur. »

Le Seigneur Jésus s’exprimait en hébreu,le Prophète Mahomet en arabe et le Seigneur Krishna en sanskrit. Ce qu’ils ont dit diffère en apparence, en raison des différences de langue. Mais si vous vivez ces choses qui ont été exprimées dans des langues différentes, vous réaliserez qu’ils énonçaient tous la même vérité. Ce que le Seigneur Jésus entendait par Dieu, ce que le prophète Mahomet entendait par Allah et ce que le Seigneur Krishna entendait par Paramatman, sont en définitive la même chose.

Lorsque j’avais onze ou douze ans, j’ai été profondément touché par l’évangile de Ramakrishna Paramahamsa, un mystique et spiritualiste indien. J’étais également impressionné par le rituel du culte des temples hindous. Percevant l’intensité de mes aspirations spirituelles, mon père m’a envoyé dans une mosquée proche pour étudier auprès d’un imam. J’y ai développé une discipline de vie. J’ai également découvert les anciens textes védiques et me suis efforcé de comprendre Dieu à travers les Écritures sanskrites. D’après ce que je comprends, les sauveurs et les prophètes qui apparaissent dans différentes religions ne sont pas venus pour alimenter les divisions doctrinales et l’animosité. Nous ne devons pas utiliser leurs enseignements à cette fin. Certains croient peut-être que les incarnations divines viennent apporter une religion nouvelle ou exclusive. Et si leur véritable but était plutôt de rétablir la philosophie de la spiritualité, c’est-à-dire celle de la réalisation de Dieu ?

J’ai commencé à méditer quand j’étais à l’université. Tous mes contacts avec la religion et différentes doctrines spirituelles, ainsi que l’influence de mon père, et plus important encore, mon désir ardent, m’ont conduit au point où j’ai senti que mon amour de Dieu était en train de se réaliser. Vous savez, l’amour de Dieu, c’est ce que Jésus ressentait aussi et qu’il a partagé avec nous tous. J’ai éprouvé ce même sentiment lorsque je méditais.

Ce sentiment est semblable à ce qui est écrit dans Jean 15:9-11, nouvelle version internationale : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. »

Un chercheur spirituel a demandé un jour à un yogi indien, Neem Karoli Baba : « Vous avez dit de méditer comme le Christ. Comment méditait-il ? » Neem Karoli Baba répondit tranquillement : « Il se perdait dans l’amour : voilà comment il méditait. Il était un avec tous les êtres. Il aimait tous les êtres. Il vit dans le cœur de tous. » Quelle belle idée que celle-ci. Dans la méditation, nous allons de la complexité du mental à la simplicité du cœur. Et l’amour est effectivement le pont idéal pour créer cette progression. Lorsque nous serons nombreux à commencer à méditer ensemble, le cœur empli d’un amour profond, l’unité et la paix viendront automatiquement. Dans ce bel état d’amour, nous ferons chaque jour l’expérience de l’esprit de l’humanité.

Mon maître spirituel, Shri Ram Chandra de Shahjahanpur, qu’on appelle affectueusement Babuji, m’a appris que la voie de la méditation Heartfulness comprend une caractéristique unique, la transmission yogique d’énergie spirituelle, émanant d’une âme élevée, située au plus près de Dieu. Cette énergie ou transmission spirituelle peut s’écouler à partir de niveaux très différents et se diffuser par tous les moyens possibles. Dans le Yoga Vasishta, ancien ouvrage sacré datant des 6e-14e siècles de notre ère, il est déjà question d’un maître spirituel qui avait transmis l’énergie spirituelle à un disciple par le toucher, la parole ou le regard. Dans la Bhagavad Gita, autre texte sacré, le Seigneur Krishna procède de la même façon avec Arjuna sur le champ de bataille de Kurukshetra. Les soufis pratiquaient la transmission sacrée, et il est même possible que certaines sectes juives comme les Esséniens, avec lesquels Jésus a passé du temps, aient eu un rituel semblable. Jésus a été baptisé par Jean-Baptiste. La citation de la Bible ci-dessous est très pertinente à cet égard :

Matthieu 3:11-13, Nouvelle version internationale : « Je vous baptise d’eau pour vous amener à la repentance, mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. »

Babuji m’a aidé à voir les recoupements entre le christianisme et la sagesse spirituelle que j’ai découverte lorsque je vivais en Inde. Il faisait toujours l’éloge de Jésus-Christ pour ses enseignements précieux. Babuji disait souvent : « Comme son cœur était bon ! Quel grand cœur il avait ! » Il disait aussi que le Sermon sur la montagne l’avait beaucoup ému. J’ai eu l’occasion, plus tard dans ma vie, de reprendre la Bible et de constater qu’il existe un recoupement sacré entre les paroles de Jésus et les enseignements reçus de nombreux yogis au fil des ans, à travers différentes lectures et des expériences spirituelles intenses.

Lorsque nous sommes disposés à apprendre des autres traditions et à chercher les liens entre elles, nous pouvons découvrir ce que Jésus appelait le Royaume de Dieu et son pouvoir pour alimenter notre évolution spirituelle. Ce royaume, dont Jésus disait qu’il était intérieur, est effectivement en chacun d’entre nous et nous attend. Non seulement le royaume attend, mais je crois qu’il nous appelle aussi à pratiquer la méditation et la prière, que nous pouvons intensifier avec la transmission d’amour et de grâce émanant d’âmes élevées.

Et à présent, permettez-moi de vous confier un secret personnel : le soir, juste avant de me coucher, quand je me soumets au Divin dans une attitude de prière méditative et que je connecte mon cœur à quelque chose de profond en moi, c’est-à-dire à un état vibratoire supérieur de mon existence, j’ai l’impression que l’humanité tout entière évolue à l’unisson. La promesse du royaume offert par Dieu est d’ores et déjà à notre portée. Cela me donne le sentiment que le cœur de chacun est ce royaume de Dieu.

La connexion au Soi

La prière est depuis toujours la réaction naturelle de l’être humain confronté aux situations difficiles de la vie, comme la pauvreté, les épreuves, la maladie, la mort ou les catastrophes. Nous prions traditionnellement une puissance supérieure ou Dieu, pour demander ce dont nous avons besoin et ce que nous désirons.

La prière cultive une attitude d’humilité et d’acceptation et instaure une relation juste avec la Source. Elle peut nous emporter au-delà des mots, jusqu’au plus profond du sacré. Il est naturel d’exposer nos peines dans la prière, mais partageons aussi nos joies. Rester relié à Dieu en permanence dans un état d’humilité et d’abandon, c’est entrer en état de prière. Cet état se transforme en une méditation profonde, dans laquelle nous transcendons la relation pour aller vers une proximité infinie, et même vers l’unité. La prière est l’expression intérieure d’une immense gratitude.

Dans la prière, le mot « Maître » fait référence à Dieu – la Divinité dans le cœur de chacun.

La prière du Sahaj Marg/Heartfulness mérite d’être examinée en profondeur. Elle est extrêmement nuancée et comprend de multiples dimensions. Elle est composée de trois énoncés. Elle ne contient aucune demande. Il serait bon que tous consacrent du temps à essayer de comprendre l’importance et le sens véritable de la prière, en prenant chaque ligne et en réfléchissant à chaque mot. Des dimensions nouvelles s’ouvriront ainsi.

Nous offrons cette prière le soir pendant dix à quinze minutes pour nous relier à la Source, juste avant de nous endormir.

Nous l’offrons également le matin, avant la méditation.

Asseyez-vous confortablement, fermez doucement les yeux et détendez-vous. Répétez lentement et en silence les paroles de la prière ci-dessous. Méditez pendant dix à quinze minutes sur leur véritable signification et sentez les mots résonner dans votre cœur, sans tenter de les analyser. Laissez leur sens surgir de l’intérieur. Essayez de vous perdre dans cette prière. Allez au-delà des mots et laissez-vous gagner par ce que vous ressentez.

Ô Maître !

Tu es le vrai but de la vie humaine.

Nous ne sommes encore qu’esclaves de souhaits qui font obstacle à notre évolution.

Tu es le seul Dieu et le seul pouvoir qui puisse nous élever jusque-là.

Répétez cette prière intérieurement une deuxième fois et approfondissez encore votre ressenti. Laissez-vous absorber dans cette sensation au-delà des mots. Immergez-vous dans cet état de prière méditative au moment de vous endormir.

Le matin, reconnectez-vous à la Source en offrant à nouveau cette prière silencieuse avant de commencer la méditation Heartfulness.

Kamlesh D. Patel (Daaji)

Né le 28 septembre 1956 dans le Gujarat, en Inde, Daaji a manifesté très tôt un intérêt pour la méditation et la spiritualité. Il a commencé à pratiquer la méditation Sahaj Marg à l’âge de dix-neuf ans, pendant ses études de pharmacie. Peu après, il a rencontré son guru, Babuji. Après avoir obtenu son diplôme avec mention au L.M. College of Pharmacy d’Ahmedabad, Daaji s’est marié et installé à New York où il a développé une entreprise pharmaceutique prospère, tout en élevant ses deux fils avec son épouse. Dans le même temps, Daaji a continué de se consacrer pleinement à la spiritualité auprès de son Maître Chariji, successeur de Babuji. Au fil des ans, Daaji a joué un rôle de plus en plus actif au sein de la Mission, tant sur le plan organisationnel, qu’en diffusant le message du Sahaj Marg et en enseignant sa méthode. En 2011, il a été désigné par Chariji comme son successeur spirituel.

En tant que fondateur du mouvement Heartfulness, Daaji remplit désormais les nombreuses fonctions d’un guru des temps modernes, voyageant beaucoup et apportant son soutien aux chercheurs du monde entier. Il est fermement convaincu qu’il faut nourrir la jeunesse d’aujourd’hui avec des outils pratiques d’autogestion et des valeurs universelles. Sous sa direction, les étudiants et enseignants de plus de 2500 écoles, universités et collèges bénéficient d’un vaste choix de programmes de développement personnel fondés sur des valeurs universelles.

Daaji consacre une grande partie de son temps et de son énergie à ses recherches personnelles dans le domaine de la spiritualité et de la conscience, et partage régulièrement ses découvertes lors de conférences publiques, sur son site web et différents médias sociaux. Ses articles paraissent dans différentes publications, comme le Huffington Post, le Chicago Tribune, le Times of India et le Business Standard. Dil Ki Awaaz, série en douze épisodes, diffusée sur Radio City Smaran, a reçu un très bon accueil du public en Inde et au-delà.

Daaji prône le rapprochement entre les traditions anciennes et la science moderne. Considérant qu’il convient d’aborder la spiritualité avec une approche scientifique, il a réuni une équipe de cent scientifiques pour étudier les effets physiologiques et génétiques de la méditation et de la transmission yogique. Comme il le dit volontiers, « Vous êtes l’expérimentateur, l’expérience et aussi son résultat. »

Daaji souhaite que la méditation Heartfulness puisse être connue de tous les foyers du monde. Sous son impulsion, des formations gratuites à la méditation sont désormais proposées dans des milliers de Heartspots et centres de retraite dans plus de 160 pays. Les formateurs Heartfulness sont disponibles bénévolement dans le monde entier pour des méditations individuelles et de groupe, en présence ou à distance, ou encore via l’application Heartfulness pour iPhone et Android (en anglais pour l’instant).

Lien de téléchargement

Pour en savoir plus sur Daaji, visitez le site www.daaji.fr

“À mesure que nous nous élevons, notre besoin d’être reconnu diminue de plus en plus jusqu’à ce que nous devenions un avec l’infini, nous dissolvant dans l’infini et devenant l’infini. Ainsi, il y a dans le monde matériel l’épanouissement de l’égo, tandis que dans le monde spirituel il y a la totale dissolution de l’ego personnel. Ceci est la beauté du chemin spirituel.”

Daaji

Parthasarathi Rajagopalachari (Chariji)

Shri Parthasarathi Rajagopalachari, appelé affectueusement Chariji, est né le 24 juillet 1927 à Vayalur (près de Chennai), dans le sud de l’Inde. Aîné de quatre enfants, il perdit sa mère à l’âge de cinq ans, peu après la naissance de sa petite sœur qui décéda à son tour peu de temps après. Son père, Shri C.A. Rajagopalachari était cadre dans les chemins de fer, il éleva Parthasarathi et ses deux jeunes frères avec beaucoup de soin. La perte de sa mère allait cependant laisser en Parthasarathi un vide profond qui l’accompagna jusqu’à l’âge adulte.

Après une licence en sciences à l’Université hindoue de Bénarès, il occupa un premier emploi dans le domaine de l’ingénierie chimique, puis passa deux ans en Yougoslavie afin d’étudier les techniques de fabrication des plastiques.

Il épousa Sulochana en 1955 et rejoignit la même année le groupe T. T. Krishnamachari, accédant rapidement au poste de directeur exécutif d’une des sociétés du groupe. Son travail l’amena à voyager beaucoup en Inde et à l’étranger, voyages internationaux qui se poursuivirent toute sa vie, tant pour raisons professionnelles que dans son rôle de guide du Sahaj Marg.

Les aspirations spirituelles de Chariji s’éveillèrent à l’âge de dix-huit ans après qu’il eut assisté à une conférence sur la Bhagavad Gita. Il commença alors à étudier en profondeur les textes religieux et spirituels de différentes traditions, notamment le christianisme. Sept ans plus tard, en 1964, Chariji rencontra Babuji et commença la pratique du Sahaj Marg. Dès sa première rencontre avec Babuji, comme il l’a écrit dans son livre, Mon Maître, « J’ai su immédiatement et intuitivement que j’avais trouvé la personne qui, seule, pouvait être mon Maître et me conduire à mon but. »

Tout en continuant à assumer ses responsabilités familiales et professionnelles, Chariji est resté assidu dans sa pratique spirituelle et fervent dans sa dévotion envers Babuji. Il l’a assisté avec compétence dans son travail spirituel et a apporté une contribution substantielle à l’essor de la Mission.

La venue en Inde d’Européens attirés par les enseignements de Babuji a conduit celui-ci à effectuer, dès 1972, une série de voyages en Europe et en Amérique du Nord, accompagné de Chariji. Une relation de complicité et d’amour profond s’est développée entre eux à cette occasion.

Ces voyages ont semé les graines du développement du Sahaj Marg dans le monde.

Au décès de son maître en 1983, Chariji s’est consacré à la poursuite du travail de Babuji et à l’avancement de sa vision de l’humanité. Sous sa conduite, l’organisation mise en place par Babuji a prospéré en Inde et dans plus de cent autres pays. Au moment du décès de Chariji, la Mission, qui comptait 5000 membres à l’époque de Babuji, en totalisait 500 000.

Brillant orateur, Chariji était aussi doté d’une capacité de travail apparemment illimitée. Il était connu pour sa grande disponibilité. Des dizaines de milliers de personnes peuvent d’ailleurs témoigner de rencontres avec lui, qui ont transformé leur vie.

Il a écrit et publié plus d’une centaine de livres. Mon Maître, un hommage à son bien-aimé Babuji, a été traduit en 20 langues.

En raison d’une santé devenue fragile, Chariji a désigné, dès 2010, Kamlesh D. Patel comme vice-président de la Mission et son successeur. Ces nouvelles ont été annoncées publiquement, afin de leur assurer une large diffusion et de faciliter la prise de fonctions de Kamlesh. Dès lors, et jusqu’au décès de Chariji, le 20 décembre 2014, ils ne se sont quasiment jamais quittés.

“Tournez-vous vers l’intérieur. Toute la connaissance, tous les pouvoirs, tout est à l’intérieur. Votre destinée est à l’intérieur, votre avenir est à l’intérieur, et l’ultime est à l’intérieur”.

Ram Chandra de Shahjahanpur (Babuji)

Babuji naquit le 30 avril 1899 dans la ville de Shahjahanpur (Uttar Pradesh), dans le nord de l’Inde. Dès son plus jeune âge, il manifesta un désir de réalisation spirituelle qui éclipsait tout autre intérêt.

Il occupa pendant plus de trente ans le poste de greffier au tribunal de district de Shahjahanpur. Il se maria à l’âge de dix-neuf ans, et sa femme, Bhagwati, lui donna deux filles et quatre fils avant de décéder en 1949.

En juin 1922, à l’âge de vingt-deux ans, il rencontra Lalaji, qui reconnut en lui son successeur, tel qu’il lui était apparu en rêve des années auparavant.

Ils ne se rencontrèrent que rarement du vivant de Lalaji, qui devint pourtant le centre et le seul but de l’existence de Babuji.

Babuji considérait que l’évolution de la conscience est un droit de naissance et qu’elle devrait être offerte gratuitement aux chercheurs sincères du monde entier. Convaincu que le vrai guru est le serviteur ultime, il vécut sa vie au service de tous, sans distinction de caste, de croyance, de religion, de sexe ou de nationalité. Il enseignait que la vie matérielle et la vie spirituelle sont comme les deux ailes d’un oiseau et que la vie de famille est le meilleur environnement pour apprendre les vertus jumelles de l’amour et du sacrifice. Il simplifia et perfectionna le système du Raja Yoga en conséquence, afin que chacun puisse le pratiquer et en bénéficier.

Il conseillait à ses disciples de ne pas se laisser décourager par leurs défauts et leurs imperfections, mais d’abandonner leurs erreurs en prenant la résolution de ne plus les répéter. Il leur rappelait que c’est dans le présent que nous développons notre caractère et créons ainsi un avenir plus radieux.

Babuji, qui était la plus humble des personnes, avait une foi immense en son guru. Il était convaincu que les chercheurs de toutes cultures et de toutes nationalités adopteraient les pratiques simples et efficaces qu’il proposait. En 1972, il introduisit le Sahaj Marg en Europe et en Amérique du Nord, accompagné de son disciple dévoué et Secrétaire général de la Mission, Shri Parthasarathi Rajagopalachari. Babuji le choisit pour lui succéder en tant que troisième guru de la tradition Heartfulness.

“La fin de la religion est le début de la spiritualité. La fin de la spiritualité est le début de la Réalité et la fin de la Réalité est la véritable Béatitude. Quand cela aussi est parti, nous avons atteint notre destination”

Babuji

Ram Chandra de Fatehgarh (Lalaji)

Né dans une riche famille de propriétaires terriens, Lalaji développa très tôt, sous l’influence de sa mère qui était très pieuse, une grande aspiration pour Dieu. Elle décéda alors qu’il n’avait que sept ans, laissant en lui l’empreinte de sa foi intense. Éduqué dans un premier temps par un précepteur, il passa huit ans à l’école de la Mission à Farrukhabad où il découvrit le christianisme. Il fut impressionné par les paroles de Jésus-Christ : « Il est possible de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille, mais impossible à un homme riche d’atteindre la demeure de Dieu. »

Suite à la spoliation des biens de la famille, Lalaji connut la pauvreté, mais accepta de bonne grâce ces revers de fortune, son but dans la vie étant de nature spirituelle.

Il s’associa à un saint soufi de l’Ordre des Naqshbandi, Moulvi Fazl Ahmed Khan Saheb, également appelé Huzur Maharaj. Celui-ci avait une approche très ouverte du soufisme, dont il dispensait les enseignements à tous, sans distinction de caste et de croyance. Il accueillait des personnes de toutes classes sociales et de toutes religions, hindous, musulmans et chrétiens. Il déclarait que les religions sont nombreuses, mais que leur essence est unique, c’est-à-dire acquérir la spiritualité.

Lalaji fit siens ces principes que l’on retrouve dans la philosophie du Sahaj Marg.

Lalaji considérait que la vie de famille était le cadre le plus favorable au développement personnel et qu’il était possible d’évoluer jusqu’au plus haut niveau spirituel tout en accomplissant ses obligations dans le monde. Poursuivant un tel but pour lui-même, Lalaji offrait de former les autres spirituellement, afin que tous, sans exception, puissent réaliser les aspirations les plus hautes, qui étaient réservées autrefois aux ermites et aux ascètes.

Sa réputation se répandit rapidement et beaucoup vinrent chercher réconfort et conseils spirituels auprès de lui. Grâce au travail qu’il a accompli, Heartfulness est aujourd’hui en mesure d’offrir une pratique simple et efficace à tous les chercheurs intéressés par la spiritualité.

“Le bonheur n’est nulle part à l’extérieur. On le trouve en fixant notre attention, dans une disposition calme et dans le retrait de notre mental. Ceux qui connaissent ce secret ne recherchent pas le bonheur à l’extérieur. Derrière la goutte s’étend la mer, la mer soutient la goutte. Faire que la goutte réalise l’océan, c’est toute la Réalité.”
Lalaji

La relaxation

 

La méthode de relaxation consiste en une série de suggestions qui nous aident à nous détendre. Il est conseillé de la pratiquer juste avant la méditation, et nous pouvons aussi y recourir chaque fois que nous en ressentons le besoin.

Éteignez votre portable et faites en sorte de ne pas être dérangé.

  • Asseyez-vous confortablement et fermez tranquillement les yeux
  • Pour commencer, remuez doucement les orteils et sentez qu’ils se détendent
  • Détendez vos chevilles et vos pieds. Sentez que l’énergie apaisante et bienfaisante de la Terre-Mère pénètre dans la plante de vos pieds, détend vos mollets et remonte jusqu’à vos genoux
  • Sentez l’énergie monter le long de vos jambes et les détendre jusqu’aux cuisses
  • Portez à présent votre attention sur vos hanches, votre bassin et votre taille et sentez qu’ils se détendent
  • L’énergie remonte maintenant le long de votre dos et le détend jusqu’en haut
  • Détendez ensuite votre poitrine… vos épaules… et sentez qu’elles fondent
  • Détendez vos bras jusqu’aux coudes… chaque muscle de vos avant-bras… puis vos mains… jusqu’au bout des doigts
  • Portez votre attention sur les muscles de votre cou et détendez-les. Remontez ensuite vers le visage. Détendez la mâchoire… la bouche… le nez… les yeux… les paupières… le lobe des oreilles… les muscles du visage… le front… jusqu’au sommet de la tête
  • Sentez à présent que tout votre corps est profondément détendu. Parcourez-le de la tête aux pieds et si vous ressentez encore une tension, une douleur ou une gêne dans une partie du corps, immergez-la un moment encore dans l’énergie apaisante de la Terre-Mère
  • Amenez doucement votre attention vers le cœur. Restez-y tranquillement… sentez-vous immergé dans l’amour et la lumière déjà présents dans votre cœur
  • Absorbez-vous lentement en vous-même.

Restez absorbé aussi longtemps que vous le souhaitez, jusqu’à ce que vous vous sentiez prêt à émerger.