L’observation

Swami Vivekananda expose la base scientifique du Raja Yoga en soulignant l’importance de l’observation.

Toute notre connaissance repose sur l’expérience. Ce que nous appelons la connaissance par voie d’inférence, qui passe du moins général au plus général, ou du général au particulier, a pour base l’expérience. Dans ce qu’on appelle les sciences exactes, on arrive facilement à la vérité, parce que celle-ci fait appel à l’expérience individuelle de chacun. Le savant ne nous impose pas de croire en quoi que ce soit; il arrive à certains résultats tirés de ses propres expériences, et lorsqu’il en fait la base d’un raisonnement et nous demande d’accepter ses conclusions, il fait appel à une expérience commune au genre humain. Dans toute science exacte, il existe une base que partage toute l’humanité si bien que nous pouvons immédiatement constater la véracité ou la fausseté des conclusions qu’on nous propose.

Or la question qui se pose est celle-ci: la religion possède-t-elle une base de ce genre ou n’en a-t-elle pas? Je vais devoir répondre à la fois par l’affirmative et la négative.

Les religions, telles qu’on les enseigne généralement partout dans le monde, passent pour reposer sur la foi et la croyance. Dans la plupart des cas, elles s’appuient principalement sur différents ensembles de théories, et c’est pour cette raison que nous les voyons se quereller entre elles. Ces théories, elles aussi, reposent sur des croyances. L’un dira qu’il existe un grand être assis sur les nuées, gouvernant tout l’univers, et il exigera que je le croie pour la simple raison qu’il me l’affirme. De même, je peux avoir mes propres idées que je veux imposer à autrui, et si on me demande pourquoi, je suis incapable de donner une bonne raison. C’est pour cela que la religion et la philosophie métaphysique ont actuellement mauvaise réputation. Il semble que tout homme instruit se dise: «Ces religions ne sont que des fatras de théories sans aucun critère qui permette de les vérifier, chacun prêchant ses idées favorites.»

Néanmoins la religion possède une base de croyance universelle qui sous-tend les diverses théories et idées des différentes sectes qu’on trouve dans tous les pays. Si nous cherchons le fondement de ces multiples théories, nous verrons qu’elles aussi reposent sur des expériences universelles.

Les religions sont fondées sur l’expérience

En premier lieu, si l’on analyse toutes les religions du monde, on constate qu’elles se répartissent en deux catégories, celles qui ont un Livre, et celles qui n’en ont pas. Les premières sont les plus fortes et réunissent le plus grand nombre de fidèles. Celles qui n’ont pas de Livre, ont pour la plupart disparu et les nouvelles, peu nombreuses, n’ont pas beaucoup d’adeptes. Pourtant, dans toute religion, on trouve l’opinion généralement admise que les vérités prêchées sont le résultat de l’expérience de telle personne déterminée […] Si vous remontez à la source du christianisme, vous verrez qu’il a pour base l’expérience. Le Christ a dit qu’il voyait Dieu; les disciples ont dit qu’ils sentaient Dieu, etc. De même, dans le bouddhisme, il y a le Bouddha qui a fait l’expérience de certaines vérités, les a vues, est entré en contact avec elles et les a prêchées au monde. Il en va de même pour les hindous: dans leurs livres, les auteurs, appelés rishis ou sages, déclarent avoir fait l’expérience de certaines vérités, qu’ils se sont mis à prêcher. Il est donc clair que toutes les religions du monde ont été édifiées sur cette base unique, universelle et adamantine de toute notre connaissance – l’expérience directe. Les Maîtres ont tous vu Dieu; ils ont tous vu leur âme, ils ont vu leur avenir, ils ont vu leur éternité, et ils ont prêché ce qu’ils avaient vu.

Il faut cependant observer que dans la plupart des religions, et surtout à l’époque moderne, on entend de curieuses affirmations: de telles expériences seraient impossibles de nos jours; elles n’auraient été possibles que pour un petit nombre d’hommes, les premiers fondateurs des religions qui prirent ensuite leur nom […] C’est une opinion que je rejette catégoriquement. Si, pour une branche particulière de la connaissance, on a fait une expérience donnée, il s’ensuit rigoureusement que cette même expérience a été possible des millions de fois auparavant, et qu’elle se répétera éternellement. L’uniformité est la loi absolue de la nature; ce qui s’est produit une fois peut toujours se reproduire.

Expérimenter dissipe les doutes

Ceux qui enseignent la science du yoga déclarent par conséquent que la religion ne repose pas seulement sur des expériences de jadis, et que nul homme ne peut être religieux tant qu’il n’a pas eu lui-même ces perceptions. Le yoga est la science qui nous enseigne comment obtenir ces perceptions. Il ne sert pas à grand-chose de parler de religion tant qu’on ne l’a pas sentie, vécue […] De quel droit un homme dirait-il qu’il a une âme s’il ne la sent pas, ou qu’il existe un Dieu s’il ne Le voit pas? S’il y a un Dieu, nous devons Le voir, et s’il y a une âme nous devons la percevoir; sinon il vaut mieux ne pas y croire […] L’homme veut la vérité, il veut faire lui-même l’expérience de la vérité. Quand il l’a saisie, réalisée, ressentie au plus profond de son cœur, c’est alors seulement, disent les Védas, que tous les doutes peuvent s’évanouir, toute l’obscurité se dissiper et tout ce qui était tordu se redresser. «Ô enfants de l’immortalité, et même vous qui vivez dans la sphère la plus élevée, la voie a été trouvée; il existe un chemin hors de toute cette obscurité: c’est en percevant Celui qui est au-delà de toute obscurité, il n’est pas d’autre chemin.»

De quel droit un homme dirait-il qu’il a une âme s’il ne la sent pas, ou qu’il existe un Dieu s’il ne Le voit pas?

La science du Raja-Yoga se propose d’offrir à l’humanité une méthode pratique et scientifiquement établie pour parvenir à cette vérité. Chaque science doit avoir son propre mode d’investigation […] Je pourrais vous prêcher des milliers de sermons, cela ne vous rendrait pas religieux pour autant aussi longtemps que vous ne pratiquerez pas la méthode. Telles sont les vérités qu’enseignent les sages de tous les pays, de toutes les époques, ces hommes purs et sans égoïsme dont le seul mobile est de faire du bien au monde. Tous déclarent qu’ils ont trouvé une vérité supérieure à ce que les sens peuvent nous montrer, et ils nous invitent à le vérifier par nous-mêmes. Ils nous demandent d’adopter leur méthode et de la mettre consciencieusement en pratique; si, ce faisant, nous ne rencontrons pas cette vérité supérieure, nous aurons alors le droit de dire que leurs assertions étaient sans fondement; mais tant que nous n’aurons pas essayé leur méthode, logiquement, nous ne pourrons pas leur donner un démenti. Aussi devons-nous travailler fidèlement, en suivant les méthodes prescrites, et la lumière se fera.

L’importance d’observer

Pour acquérir des connaissances, nous avons recours à des généralisations, qui à leur tour reposent sur des observations. Nous commençons par observer des faits, puis nous généralisons, et enfin nous tirons des conclusions ou des principes. Nous ne pourrons jamais obtenir la connaissance de l’esprit, de la nature intérieure de l’homme, de la pensée, tant que nous n’aurons pas la capacité d’observer les faits qui se déroulent en nous. Il est relativement facile d’observer des faits dans le monde extérieur, car on a inventé de nombreux instruments à cette fin, mais pour le monde intérieur, nous ne disposons d’aucun instrument extérieur pour nous aider. Or nous savons que pour édifier une véritable science, il faut observer. Sans analyse appropriée, toute science sera impuissante, elle ne fera qu’échafauder des théories. C’est pour cette raison que tous les psychologues se querellent entre eux depuis toujours – excepté quelques chercheurs qui ont découvert des procédés d’observation.

Nous commençons par observer des faits, puis nous généralisons, et enfin nous tirons des conclusions ou des principes.

La science du Raja-Yoga se propose tout d’abord de nous fournir les moyens d’observer les états intérieurs. L’instrument utilisé est l’esprit lui-même. La puissance d’attention, lorsqu’elle est convenablement guidée et dirigée vers le monde intérieur, peut analyser l’esprit et éclairer les faits. Les pouvoirs de l’esprit sont comme des rayons lumineux diffus; lorsqu’on les concentre, ils éclairent. C’est notre seul moyen d’acquérir la connaissance.

Regarder le monde intérieur

De fait, chacun l’utilise, tant dans le monde extérieur que dans le monde intérieur, mais le psychologue doit observer ce dernier avec la même minutie que met l’homme de science à étudier le monde extérieur; et pour cela il faut un grand entraînement. Depuis notre enfance on ne nous apprend à regarder que les choses extérieures et jamais les choses intérieures; c’est pourquoi la plupart d’entre nous ont perdu la faculté d’observer le mécanisme intérieur. Tourner l’esprit vers l’intérieur, l’empêcher de se diriger vers l’extérieur, concentrer ensuite tout son pouvoir et le projeter sur l’esprit lui-même pour qu’il apprenne à s’analyser et à connaître sa propre nature, est un travail très ardu. C’est pourtant le seul et unique moyen d’appréhender cette étude de manière scientifique.

La plupart d’entre nous ont perdu la faculté d’observer les mécanismes intérieurs.

A quoi servira cette connaissance? En premier lieu la connaissance est à elle-même sa plus haute récompense; en second lieu elle a son utilité. Elle fait disparaître toutes nos souffrances. Lorsque par l’analyse de son propre esprit l’homme se trouve, pour ainsi dire, face à face avec quelque chose d’indestructible, quelque chose qui, par nature, est éternellement pur et parfait, il ne sera plus malheureux, il ne souffrira plus. Toute souffrance émane de la peur, du désir inassouvi. Si l’homme s’aperçoit qu’il ne meurt jamais, il ne craindra plus la mort. Lorsqu’il saura qu’il est parfait, il n’aura plus de vains désirs. Ces deux causes ayant disparu, il n’y aura plus de souffrance, ce sera la béatitude parfaite, alors même qu’il vivra dans ce corps.

Connaissance et concentration

Il n’existe qu’une seule méthode par laquelle atteindre à cette connaissance, c’est ce qu’on appelle la concentration […] Comment toute la connaissance du monde s’est-elle acquise, sinon par la concentration du pouvoir de l’esprit? Le monde est prêt à révéler ses secrets pour peu que nous sachions frapper à la bonne porte et donner le coup nécessaire. Or, la force et la puissance du coup donné résulte de la concentration. Il n’y a pas de limite au pouvoir de l’esprit humain. Plus l’esprit est concentré, plus il peut appliquer de force en un point donné. Voilà le secret.

Il est facile de concentrer l’esprit sur les objets extérieurs, car l’esprit se dirige tout naturellement vers le dehors. Il n’en va pas de même en religion, en psychologie, en métaphysique, où le sujet et l’objet ne font qu’un. L’objet est intérieur, l’esprit étant lui-même l’objet, et c’est lui qu’il faut étudier – ainsi c’est l’esprit qui étudie l’esprit. Nous savons qu’il existe un pouvoir de l’esprit appelé réflexion […] Vous travaillez, par exemple, et vous pensez en même temps, cependant qu’une portion de votre esprit reste à l’écart et considère ce que vous pensez. Il faut concentrer ces différentes forces de l’esprit et les retourner sur lui-même. Alors cet esprit concentré découvrira ses secrets les plus intimes, tout comme les recoins les plus obscurs livrent leurs secrets devant les rayons perçants du soleil.

C’est ainsi que nous parviendrons à la base de la foi, à la véritable et authentique religion. Nous percevrons par nous-même si nous avons une âme, si notre vie dure cinq minutes ou l’éternité, s’il y a un Dieu dans l’univers ou s’il n’y en a pas. Tout cela nous sera révélé.

Ne croyez à rien que vous n’ayez découvert par vous-même; voilà ce que nous enseigne le Raja-Yoga.

C’est ce que le Raja-Yoga se propose de nous enseigner. Le but de son enseignement est de nous démontrer comment concentrer notre esprit, puis comment pénétrer dans ses replis les plus secrets, comment généraliser ce que nous y trouvons et en tirer nos propres conclusions […] Tout être humain a le droit et le pouvoir de chercher la religion; chacun a le droit de demander pourquoi et de trouver lui-même la réponse s’il veut bien s’en donner la peine.

Nous voyons ainsi que, pour l’étude du Raja-Yoga, il n’est besoin ni de foi ni de croyance. Ne croyez à rien que vous n’ayez découvert par vous-même; voilà ce que nous enseigne le Raja-Yoga. La vérité n’a pas besoin d’être étayée par un échafaudage […]

L’esprit est en quelque sorte un instrument entre les mains de l’âme, c’est par lui que l’âme saisit les objets extérieurs. L’esprit est constamment en train de changer et de vaciller; quand on le perfectionne, il peut s’attacher soit à plusieurs organes, soit à un seul, soit à aucun. Si par exemple j’écoute avec grande attention le tic-tac de l’horloge, il se peut que je ne voie rien, même en ayant les yeux ouverts; cela vient de ce que mon esprit est relié à l’organe de l’ouïe et non à celui de la vue. L’esprit rendu parfait peut se relier simultanément à tous les organes. Il a le pouvoir de faire retour sur soi-même et de scruter ses propres profondeurs. Ce pouvoir réflexif est ce que le yogin désire obtenir. En concentrant les pouvoirs de son esprit et en les orientant vers l’intérieur, il cherche à savoir ce qui se passe intérieurement […] Chaque science nécessite certaines préparations et a ses propres méthodes qu’il faut suivre pour pouvoir la comprendre, il en va de même pour le Raja-Yoga.

Extrait de Introduction au Raja Yoga

La connexion au Soi

La prière est depuis toujours la réaction naturelle de l’être humain confronté aux situations difficiles de la vie, comme la pauvreté, les épreuves, la maladie, la mort ou les catastrophes. Nous prions traditionnellement une puissance supérieure ou Dieu, pour demander ce dont nous avons besoin et ce que nous désirons.

La prière cultive une attitude d’humilité et d’acceptation et instaure une relation juste avec la Source. Elle peut nous emporter au-delà des mots, jusqu’au plus profond du sacré. Il est naturel d’exposer nos peines dans la prière, mais partageons aussi nos joies. Rester relié à Dieu en permanence dans un état d’humilité et d’abandon, c’est entrer en état de prière. Cet état se transforme en une méditation profonde, dans laquelle nous transcendons la relation pour aller vers une proximité infinie, et même vers l’unité. La prière est l’expression intérieure d’une immense gratitude.

Dans la prière, le mot « Maître » fait référence à Dieu – la Divinité dans le cœur de chacun.

La prière du Sahaj Marg/Heartfulness mérite d’être examinée en profondeur. Elle est extrêmement nuancée et comprend de multiples dimensions. Elle est composée de trois énoncés. Elle ne contient aucune demande. Il serait bon que tous consacrent du temps à essayer de comprendre l’importance et le sens véritable de la prière, en prenant chaque ligne et en réfléchissant à chaque mot. Des dimensions nouvelles s’ouvriront ainsi.

Nous offrons cette prière le soir pendant dix à quinze minutes pour nous relier à la Source, juste avant de nous endormir.

Nous l’offrons également le matin, avant la méditation.

Asseyez-vous confortablement, fermez doucement les yeux et détendez-vous. Répétez lentement et en silence les paroles de la prière ci-dessous. Méditez pendant dix à quinze minutes sur leur véritable signification et sentez les mots résonner dans votre cœur, sans tenter de les analyser. Laissez leur sens surgir de l’intérieur. Essayez de vous perdre dans cette prière. Allez au-delà des mots et laissez-vous gagner par ce que vous ressentez.

Ô Maître !

Tu es le vrai but de la vie humaine.

Nous ne sommes encore qu’esclaves de souhaits qui font obstacle à notre évolution.

Tu es le seul Dieu et le seul pouvoir qui puisse nous élever jusque-là.

Répétez cette prière intérieurement une deuxième fois et approfondissez encore votre ressenti. Laissez-vous absorber dans cette sensation au-delà des mots. Immergez-vous dans cet état de prière méditative au moment de vous endormir.

Le matin, reconnectez-vous à la Source en offrant à nouveau cette prière silencieuse avant de commencer la méditation Heartfulness.

Kamlesh D. Patel (Daaji)

Né le 28 septembre 1956 dans le Gujarat, en Inde, Daaji a manifesté très tôt un intérêt pour la méditation et la spiritualité. Il a commencé à pratiquer la méditation Sahaj Marg à l’âge de dix-neuf ans, pendant ses études de pharmacie. Peu après, il a rencontré son guru, Babuji. Après avoir obtenu son diplôme avec mention au L.M. College of Pharmacy d’Ahmedabad, Daaji s’est marié et installé à New York où il a développé une entreprise pharmaceutique prospère, tout en élevant ses deux fils avec son épouse. Dans le même temps, Daaji a continué de se consacrer pleinement à la spiritualité auprès de son Maître Chariji, successeur de Babuji. Au fil des ans, Daaji a joué un rôle de plus en plus actif au sein de la Mission, tant sur le plan organisationnel, qu’en diffusant le message du Sahaj Marg et en enseignant sa méthode. En 2011, il a été désigné par Chariji comme son successeur spirituel.

En tant que fondateur du mouvement Heartfulness, Daaji remplit désormais les nombreuses fonctions d’un guru des temps modernes, voyageant beaucoup et apportant son soutien aux chercheurs du monde entier. Il est fermement convaincu qu’il faut nourrir la jeunesse d’aujourd’hui avec des outils pratiques d’autogestion et des valeurs universelles. Sous sa direction, les étudiants et enseignants de plus de 2500 écoles, universités et collèges bénéficient d’un vaste choix de programmes de développement personnel fondés sur des valeurs universelles.

Daaji consacre une grande partie de son temps et de son énergie à ses recherches personnelles dans le domaine de la spiritualité et de la conscience, et partage régulièrement ses découvertes lors de conférences publiques, sur son site web et différents médias sociaux. Ses articles paraissent dans différentes publications, comme le Huffington Post, le Chicago Tribune, le Times of India et le Business Standard. Dil Ki Awaaz, série en douze épisodes, diffusée sur Radio City Smaran, a reçu un très bon accueil du public en Inde et au-delà.

Daaji prône le rapprochement entre les traditions anciennes et la science moderne. Considérant qu’il convient d’aborder la spiritualité avec une approche scientifique, il a réuni une équipe de cent scientifiques pour étudier les effets physiologiques et génétiques de la méditation et de la transmission yogique. Comme il le dit volontiers, « Vous êtes l’expérimentateur, l’expérience et aussi son résultat. »

Daaji souhaite que la méditation Heartfulness puisse être connue de tous les foyers du monde. Sous son impulsion, des formations gratuites à la méditation sont désormais proposées dans des milliers de Heartspots et centres de retraite dans plus de 160 pays. Les formateurs Heartfulness sont disponibles bénévolement dans le monde entier pour des méditations individuelles et de groupe, en présence ou à distance, ou encore via l’application Heartfulness pour iPhone et Android (en anglais pour l’instant).

Lien de téléchargement

Pour en savoir plus sur Daaji, visitez le site www.daaji.fr

“À mesure que nous nous élevons, notre besoin d’être reconnu diminue de plus en plus jusqu’à ce que nous devenions un avec l’infini, nous dissolvant dans l’infini et devenant l’infini. Ainsi, il y a dans le monde matériel l’épanouissement de l’égo, tandis que dans le monde spirituel il y a la totale dissolution de l’ego personnel. Ceci est la beauté du chemin spirituel.”

Daaji

Parthasarathi Rajagopalachari (Chariji)

Shri Parthasarathi Rajagopalachari, appelé affectueusement Chariji, est né le 24 juillet 1927 à Vayalur (près de Chennai), dans le sud de l’Inde. Aîné de quatre enfants, il perdit sa mère à l’âge de cinq ans, peu après la naissance de sa petite sœur qui décéda à son tour peu de temps après. Son père, Shri C.A. Rajagopalachari était cadre dans les chemins de fer, il éleva Parthasarathi et ses deux jeunes frères avec beaucoup de soin. La perte de sa mère allait cependant laisser en Parthasarathi un vide profond qui l’accompagna jusqu’à l’âge adulte.

Après une licence en sciences à l’Université hindoue de Bénarès, il occupa un premier emploi dans le domaine de l’ingénierie chimique, puis passa deux ans en Yougoslavie afin d’étudier les techniques de fabrication des plastiques.

Il épousa Sulochana en 1955 et rejoignit la même année le groupe T. T. Krishnamachari, accédant rapidement au poste de directeur exécutif d’une des sociétés du groupe. Son travail l’amena à voyager beaucoup en Inde et à l’étranger, voyages internationaux qui se poursuivirent toute sa vie, tant pour raisons professionnelles que dans son rôle de guide du Sahaj Marg.

Les aspirations spirituelles de Chariji s’éveillèrent à l’âge de dix-huit ans après qu’il eut assisté à une conférence sur la Bhagavad Gita. Il commença alors à étudier en profondeur les textes religieux et spirituels de différentes traditions, notamment le christianisme. Sept ans plus tard, en 1964, Chariji rencontra Babuji et commença la pratique du Sahaj Marg. Dès sa première rencontre avec Babuji, comme il l’a écrit dans son livre, Mon Maître, « J’ai su immédiatement et intuitivement que j’avais trouvé la personne qui, seule, pouvait être mon Maître et me conduire à mon but. »

Tout en continuant à assumer ses responsabilités familiales et professionnelles, Chariji est resté assidu dans sa pratique spirituelle et fervent dans sa dévotion envers Babuji. Il l’a assisté avec compétence dans son travail spirituel et a apporté une contribution substantielle à l’essor de la Mission.

La venue en Inde d’Européens attirés par les enseignements de Babuji a conduit celui-ci à effectuer, dès 1972, une série de voyages en Europe et en Amérique du Nord, accompagné de Chariji. Une relation de complicité et d’amour profond s’est développée entre eux à cette occasion.

Ces voyages ont semé les graines du développement du Sahaj Marg dans le monde.

Au décès de son maître en 1983, Chariji s’est consacré à la poursuite du travail de Babuji et à l’avancement de sa vision de l’humanité. Sous sa conduite, l’organisation mise en place par Babuji a prospéré en Inde et dans plus de cent autres pays. Au moment du décès de Chariji, la Mission, qui comptait 5000 membres à l’époque de Babuji, en totalisait 500 000.

Brillant orateur, Chariji était aussi doté d’une capacité de travail apparemment illimitée. Il était connu pour sa grande disponibilité. Des dizaines de milliers de personnes peuvent d’ailleurs témoigner de rencontres avec lui, qui ont transformé leur vie.

Il a écrit et publié plus d’une centaine de livres. Mon Maître, un hommage à son bien-aimé Babuji, a été traduit en 20 langues.

En raison d’une santé devenue fragile, Chariji a désigné, dès 2010, Kamlesh D. Patel comme vice-président de la Mission et son successeur. Ces nouvelles ont été annoncées publiquement, afin de leur assurer une large diffusion et de faciliter la prise de fonctions de Kamlesh. Dès lors, et jusqu’au décès de Chariji, le 20 décembre 2014, ils ne se sont quasiment jamais quittés.

“Tournez-vous vers l’intérieur. Toute la connaissance, tous les pouvoirs, tout est à l’intérieur. Votre destinée est à l’intérieur, votre avenir est à l’intérieur, et l’ultime est à l’intérieur”.

Ram Chandra de Shahjahanpur (Babuji)

Babuji naquit le 30 avril 1899 dans la ville de Shahjahanpur (Uttar Pradesh), dans le nord de l’Inde. Dès son plus jeune âge, il manifesta un désir de réalisation spirituelle qui éclipsait tout autre intérêt.

Il occupa pendant plus de trente ans le poste de greffier au tribunal de district de Shahjahanpur. Il se maria à l’âge de dix-neuf ans, et sa femme, Bhagwati, lui donna deux filles et quatre fils avant de décéder en 1949.

En juin 1922, à l’âge de vingt-deux ans, il rencontra Lalaji, qui reconnut en lui son successeur, tel qu’il lui était apparu en rêve des années auparavant.

Ils ne se rencontrèrent que rarement du vivant de Lalaji, qui devint pourtant le centre et le seul but de l’existence de Babuji.

Babuji considérait que l’évolution de la conscience est un droit de naissance et qu’elle devrait être offerte gratuitement aux chercheurs sincères du monde entier. Convaincu que le vrai guru est le serviteur ultime, il vécut sa vie au service de tous, sans distinction de caste, de croyance, de religion, de sexe ou de nationalité. Il enseignait que la vie matérielle et la vie spirituelle sont comme les deux ailes d’un oiseau et que la vie de famille est le meilleur environnement pour apprendre les vertus jumelles de l’amour et du sacrifice. Il simplifia et perfectionna le système du Raja Yoga en conséquence, afin que chacun puisse le pratiquer et en bénéficier.

Il conseillait à ses disciples de ne pas se laisser décourager par leurs défauts et leurs imperfections, mais d’abandonner leurs erreurs en prenant la résolution de ne plus les répéter. Il leur rappelait que c’est dans le présent que nous développons notre caractère et créons ainsi un avenir plus radieux.

Babuji, qui était la plus humble des personnes, avait une foi immense en son guru. Il était convaincu que les chercheurs de toutes cultures et de toutes nationalités adopteraient les pratiques simples et efficaces qu’il proposait. En 1972, il introduisit le Sahaj Marg en Europe et en Amérique du Nord, accompagné de son disciple dévoué et Secrétaire général de la Mission, Shri Parthasarathi Rajagopalachari. Babuji le choisit pour lui succéder en tant que troisième guru de la tradition Heartfulness.

“La fin de la religion est le début de la spiritualité. La fin de la spiritualité est le début de la Réalité et la fin de la Réalité est la véritable Béatitude. Quand cela aussi est parti, nous avons atteint notre destination”

Babuji

Ram Chandra de Fatehgarh (Lalaji)

Né dans une riche famille de propriétaires terriens, Lalaji développa très tôt, sous l’influence de sa mère qui était très pieuse, une grande aspiration pour Dieu. Elle décéda alors qu’il n’avait que sept ans, laissant en lui l’empreinte de sa foi intense. Éduqué dans un premier temps par un précepteur, il passa huit ans à l’école de la Mission à Farrukhabad où il découvrit le christianisme. Il fut impressionné par les paroles de Jésus-Christ : « Il est possible de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille, mais impossible à un homme riche d’atteindre la demeure de Dieu. »

Suite à la spoliation des biens de la famille, Lalaji connut la pauvreté, mais accepta de bonne grâce ces revers de fortune, son but dans la vie étant de nature spirituelle.

Il s’associa à un saint soufi de l’Ordre des Naqshbandi, Moulvi Fazl Ahmed Khan Saheb, également appelé Huzur Maharaj. Celui-ci avait une approche très ouverte du soufisme, dont il dispensait les enseignements à tous, sans distinction de caste et de croyance. Il accueillait des personnes de toutes classes sociales et de toutes religions, hindous, musulmans et chrétiens. Il déclarait que les religions sont nombreuses, mais que leur essence est unique, c’est-à-dire acquérir la spiritualité.

Lalaji fit siens ces principes que l’on retrouve dans la philosophie du Sahaj Marg.

Lalaji considérait que la vie de famille était le cadre le plus favorable au développement personnel et qu’il était possible d’évoluer jusqu’au plus haut niveau spirituel tout en accomplissant ses obligations dans le monde. Poursuivant un tel but pour lui-même, Lalaji offrait de former les autres spirituellement, afin que tous, sans exception, puissent réaliser les aspirations les plus hautes, qui étaient réservées autrefois aux ermites et aux ascètes.

Sa réputation se répandit rapidement et beaucoup vinrent chercher réconfort et conseils spirituels auprès de lui. Grâce au travail qu’il a accompli, Heartfulness est aujourd’hui en mesure d’offrir une pratique simple et efficace à tous les chercheurs intéressés par la spiritualité.

“Le bonheur n’est nulle part à l’extérieur. On le trouve en fixant notre attention, dans une disposition calme et dans le retrait de notre mental. Ceux qui connaissent ce secret ne recherchent pas le bonheur à l’extérieur. Derrière la goutte s’étend la mer, la mer soutient la goutte. Faire que la goutte réalise l’océan, c’est toute la Réalité.”
Lalaji

La relaxation

 

La méthode de relaxation consiste en une série de suggestions qui nous aident à nous détendre. Il est conseillé de la pratiquer juste avant la méditation, et nous pouvons aussi y recourir chaque fois que nous en ressentons le besoin.

Éteignez votre portable et faites en sorte de ne pas être dérangé.

  • Asseyez-vous confortablement et fermez tranquillement les yeux
  • Pour commencer, remuez doucement les orteils et sentez qu’ils se détendent
  • Détendez vos chevilles et vos pieds. Sentez que l’énergie apaisante et bienfaisante de la Terre-Mère pénètre dans la plante de vos pieds, détend vos mollets et remonte jusqu’à vos genoux
  • Sentez l’énergie monter le long de vos jambes et les détendre jusqu’aux cuisses
  • Portez à présent votre attention sur vos hanches, votre bassin et votre taille et sentez qu’ils se détendent
  • L’énergie remonte maintenant le long de votre dos et le détend jusqu’en haut
  • Détendez ensuite votre poitrine… vos épaules… et sentez qu’elles fondent
  • Détendez vos bras jusqu’aux coudes… chaque muscle de vos avant-bras… puis vos mains… jusqu’au bout des doigts
  • Portez votre attention sur les muscles de votre cou et détendez-les. Remontez ensuite vers le visage. Détendez la mâchoire… la bouche… le nez… les yeux… les paupières… le lobe des oreilles… les muscles du visage… le front… jusqu’au sommet de la tête
  • Sentez à présent que tout votre corps est profondément détendu. Parcourez-le de la tête aux pieds et si vous ressentez encore une tension, une douleur ou une gêne dans une partie du corps, immergez-la un moment encore dans l’énergie apaisante de la Terre-Mère
  • Amenez doucement votre attention vers le cœur. Restez-y tranquillement… sentez-vous immergé dans l’amour et la lumière déjà présents dans votre cœur
  • Absorbez-vous lentement en vous-même.

Restez absorbé aussi longtemps que vous le souhaitez, jusqu’à ce que vous vous sentiez prêt à émerger.