23/03/2024 – Techcity Plus (journal du groupe Times)

Le World Spirituality Mahotsav qui s’est tenu la semaine dernière est considéré comme un moment qui fera date dans l’histoire de la spiritualité. Il a rassemblé des organisations spirituelles et religieuses pour oeuvrer en faveur de la paix et du bien-être dans un esprit d’unité.

Dipal.Gala

@timesgroup.com

 

Une fraternité et une unité magnifiques entre les confessions ont été observées pendant les trois jours de ce rassemblement mondial auquel ont participé quelque 300 organisations spirituelles à Kanha Shanti Vanam, le siège mondial de Heartfulness. Des centaines de guides spirituels, de moines et de nonnes bouddhistes et jaïns, de pères chrétiens, d’imams de l’islam, de gourous sikhs, de chefs zoroastriens, de swamijis de plusieurs organisations et de scientifiques ont fait bénéficier de leur sagesse un public enthousiaste, en échangeant à propos du chemin vers la paix intérieure et la paix universelle.

 

L’UNITÉ EN ACTION

Chinna Jeeyar Swami a déclaré dès l’ouverture : « Tout en respectant nos différences mutuelles, nous trouverons un terrain d’entente. » Dans son discours, il a souligné l’objectif ultime de cette rencontre : « Il ne s’agit pas seulement d’un rassemblement des voies religieuses du monde, mais d’un humble début pour construire un monde de paix et de coeur, un paradis sur terre. »

Des responsables aussi divers que le cardinal Anthony Poola, archevêque d’Hyderabad, Abhijeet Halder de la Fédération bouddhiste internationale, Pir Zia Inayat Khan de l’ordre Inayati et Tony Nader de la Fondation Maharishi ont parlé de l’essence de leur foi et des valeurs qu’ils ont en partage.

La présidente de l’Inde, Draupadi Murmu, nous a rappelé dans son discours inaugural que l’être humain est le maître de son destin. « Nos envies et nos aversions nous influencent. Pour les dépasser, il nous faut l’aide d’une sadhana, d’une pratique méditative. » Faisant l’éloge du travail accompli par les saints de l’Inde tout au long de l’histoire, elle a salué leur impact sur le monde.

De même, le vice-président Jagdeep Dhankar a déclaré dans son discours d’ouverture : « Ne vous laissez pas décourager par l’idée que la spiritualité est

une idée abstraite ; c’est une idée tout à fait pratique. Et pour atteindre la réalisation, il suffit de regarder en soi. » Il a rappelé que la spiritualité est profondément ancrée dans le tissu de notre nation, et que notre éthique, notre littérature, notre art, notre danse, notre musique et même notre politique, notre société et notre économie sont façonnés par la spiritualité. « C’est ce qui nous distingue », a-t-il ajouté.

LA VOIE VERS LA PAIX

Swamini Suvidhyamrita Prana, du Mata Amritanandamayi Math, a évoqué l’alignement naturel de la foi en déclarant : « La nature même d’Amma est amour et compassion envers tous, et les valeurs de ce sommet sont alignées avec les nôtres. » Namr Muni, saint national jaïn très respecté, a fait sourire l’auditoire en déclarant brièvement : « Mahavir Swami a dit que là où il y a de l’attachement, il y a un problème. Aujourd’hui, plus que les attachements extérieurs, c’est notre attachement aux paroles blessantes et haineuses que nous gardons en nous qui nous crée des problèmes. Alors, je vous le dis, écoutez d’une oreille et lâchez d’une autre les paroles blessantes, alors vous pourrez sourire ! »

En marge de l’événement, une congrégation de moines bouddhistes a donné son point de vue en déclarant : « Gautam Buddha a été le fondateur d’une pensée spirituelle basée sur l’unité de tous les êtres, sans religion. Le bouddhisme concerne vraiment l’humanité. »

BK Usha, des Brahma Kumaris, a fait l’éloge de l’évènement pour ses objectifs élevés et pour la façon dont il était organisé.

Chaque responsable a invité à regarder d’abord en soi pour progresser vers une vie plus paisible.

Swami Mukundananda, JK Yog, a déclaré : « Si nous voulons atteindre la paix, nous devons déclarer la guerre aux démons de la colère, de l’avidité, du désir, de la haine et de l’envie qui sont en nous. »

Le célèbre orateur spirituel, swami Gaur Gopal Das, a rappelé que nous serons toujours assaillis par des problèmes de toutes sortes et qu’il ne faut pas attendre qu’ils soient résolus pour avoir la paix. « La paix doit d’abord être établie dans le coeur, ensuite on peut gérer les problèmes », a-t-il déclaré.

Swami Atmapriyananda, de la Mission Ramakrishna, a rappelé avec éloquence que la paix a toujours été invoquée par nos rishis et munis, non seulement en nous, individus, mais aussi sur la terre, dans l’espace interstellaire, etc.

« L’objectif est de manifester la divinité en nous », a-t-il déclaré. Il a rappelé le célèbre discours de Swami Vivekananda, qui avait affirmé : « Je suis fier d’appartenir à une religion dont la langue (le sanskrit) n’a pas de mot pour désigner l’exclusion, car il n’y a qu’acceptation. » L’acceptation et la célébration entre les confessions sont devenues les pierres angulaires du sommet.

LE MINISTÈRE REÇOIT DES FÉLICITATIONS

Conçues par le ministère de la culture et l’organisation Heartfulness avec un immense respect pour chaque aspect de la philosophie spirituelle indienne, les séances plénières et les réunions en ateliers ont mis en lumière la richesse du patrimoine spirituel de l’Inde et attiré l’attention sur sa dimension essentiellement pratique. Elles ont souligné son impact sur la santé, l’éducation, l’environnement, et au-delà.

Dans son intervention, Swami Chidanand Saraswati a félicité le ministère d’avoir organisé un sommet qui présente « l’ensemble de la mosaïque (spirituelle) de l’Inde. »

À la fin de chaque journée, des soirées culturelles totalement captivantes et inspirées ont rivé les participants à leur chaise, chantant en choeur, applaudissant et se délectant de l’originalité de ce spectacle de musique et de danse classiques.

Shankar Mahadevan, lauréat d’un Oscar et musicien par excellence, a ainsi chanté dès le premier soir un hommage à chaque foi, recueillant un tonnerre d’applaudissements. Hors scène, il a affirmé : « Le lien entre la musique et le divin est comme celui entre le souffle et le corps, il est indissociable. »

LA SPIRITUALITÉ DANS LE MONDE

Daaji, le guide mondial de Heartfulness, a déclaré dans l’un de ses discours que

les objectifs de développement durable des Nations unies pourraient être mis en oeuvre facilement si l’humanité s’attaquait d’abord à ce qui pollue le mental et la pensée, comme l’avidité et la haine, en adoptant pour commencer une pratique méditative. Le coeur spirituel de l’Inde avait les réponses et les méthodes pour résoudre cela. Il évoqué pranahuti, la transmission énergétique de Heartfulness, sa longue histoire et l’héritage spirituel de la lignée des maîtres. Il a déclaré que des projets concrets, ayant notamment un impact sur l’environnement, l’éducation et d’autres questions d’importance sociale, seraient mis en oeuvre avec toutes les organisations participantes.

Tous les maîtres spirituels ont fait l’éloge de son leadership et de l’amour avec lequel les bénévoles de Heartfulness s’étaient occupés de l’ensemble du public.

Alors qu’ils partageaient la sagesse de leur propre voie avec un public enthousiaste, il est devenu évident que l’événement avait atteint ses objectifs.

Juste avant de partir, le Dr Imam Umer Ahmed Iyasi, AIIO, aurait déclaré :

« Mes enfants pratiqueront la méditation, et le programme Brighter Minds sera enseigné à des milliers d’étudiants. »

Sadhvi Atmaprit Vidhi, de la mission Srimad Rajchandra, a affirmé que l’amour qui régnait dans cet environnement était source d’inspiration pour tous.

Sur une note plus grave, l’ancien directeur du CBI, Dr Karthikeyan, a déclaré :

« Le monde est déjà au bord de l’autodestruction. Cette assemblée de toutes les confessions va oeuvrer à la construction de la paix entre les nations. Il est déjà tard, mais si nous ne faisons rien tous ensemble aujourd’hui même, il sera bientôt trop tard pour sauver la planète.

CÉLÉBRATION DE L’IMPACT MONDIAL

Un tonnerre d’applaudissements a retenti dans les auditoriums de Kanha qui comptent cent mille places, lorsque Daaji a reçu des mains de la secrétaire

générale du Commonwealth, Patricia Scotland, le prix d’ « Ambassadeur mondial pour la paix et la foi dans le Commonwealth. »

Dans son discours, elle a déclaré : « Heartfulness est devenu une source mondiale de transformation intérieure, transcendant les continents et les cultures, et semant des graines de bien-être spirituel. L’engagement inébranlable de Daaji en faveur du service, associé à une profonde compréhension du coeur humain, crée un héritage de grâce, d’humilité, d’inspiration et de compassion illimitée. »

Le vice-président Jagdeep Dhankar, qui était également présent, a déclaré : « Il s’agit d’une reconnaissance bien méritée provenant des bonnes instances. Des millions de personnes sont inspirées de la manière la plus pure et la plus authentique par les idées qui émanent d’ici. » Il a ajouté : « Kamlesh Patel a reçu le Padma Bhushan du gouvernement indien, mais le plus grand honneur qui lui a été conféré est celui du peuple indien, qui l’appelle affectueusement ‘Daaji’

(le frère du père). »

 

Sous la photo :

On ne peut pas, d’un coup de bagueEe magique, faire en sorte que tous les peuples du monde deviennent pacifiques. /Ce n’est qu’un coeur à la fois que l/ L’humanité ne peut être changée qu’un coeur à la fois (mieux ?).

Cela exige un haut niveau d’engagement de la part de tous/Cela exige de la part de tous un niveau d’engagement élevé (mieux ?). Mais si ce n’est pas maintenant, alors quand ? Et si ce n’est pas nous, alors qui ?

Daaji

La connexion au Soi

La prière est depuis toujours la réaction naturelle de l’être humain confronté aux situations difficiles de la vie, comme la pauvreté, les épreuves, la maladie, la mort ou les catastrophes. Nous prions traditionnellement une puissance supérieure ou Dieu, pour demander ce dont nous avons besoin et ce que nous désirons.

La prière cultive une attitude d’humilité et d’acceptation et instaure une relation juste avec la Source. Elle peut nous emporter au-delà des mots, jusqu’au plus profond du sacré. Il est naturel d’exposer nos peines dans la prière, mais partageons aussi nos joies. Rester relié à Dieu en permanence dans un état d’humilité et d’abandon, c’est entrer en état de prière. Cet état se transforme en une méditation profonde, dans laquelle nous transcendons la relation pour aller vers une proximité infinie, et même vers l’unité. La prière est l’expression intérieure d’une immense gratitude.

Dans la prière, le mot « Maître » fait référence à Dieu – la Divinité dans le cœur de chacun.

La prière du Sahaj Marg/Heartfulness mérite d’être examinée en profondeur. Elle est extrêmement nuancée et comprend de multiples dimensions. Elle est composée de trois énoncés. Elle ne contient aucune demande. Il serait bon que tous consacrent du temps à essayer de comprendre l’importance et le sens véritable de la prière, en prenant chaque ligne et en réfléchissant à chaque mot. Des dimensions nouvelles s’ouvriront ainsi.

Nous offrons cette prière le soir pendant dix à quinze minutes pour nous relier à la Source, juste avant de nous endormir.

Nous l’offrons également le matin, avant la méditation.

Asseyez-vous confortablement, fermez doucement les yeux et détendez-vous. Répétez lentement et en silence les paroles de la prière ci-dessous. Méditez pendant dix à quinze minutes sur leur véritable signification et sentez les mots résonner dans votre cœur, sans tenter de les analyser. Laissez leur sens surgir de l’intérieur. Essayez de vous perdre dans cette prière. Allez au-delà des mots et laissez-vous gagner par ce que vous ressentez.

Ô Maître !

Tu es le vrai but de la vie humaine.

Nous ne sommes encore qu’esclaves de souhaits qui font obstacle à notre évolution.

Tu es le seul Dieu et le seul pouvoir qui puisse nous élever jusque-là.

Répétez cette prière intérieurement une deuxième fois et approfondissez encore votre ressenti. Laissez-vous absorber dans cette sensation au-delà des mots. Immergez-vous dans cet état de prière méditative au moment de vous endormir.

Le matin, reconnectez-vous à la Source en offrant à nouveau cette prière silencieuse avant de commencer la méditation Heartfulness.

Kamlesh D. Patel (Daaji)

Né le 28 septembre 1956 dans le Gujarat, en Inde, Daaji a manifesté très tôt un intérêt pour la méditation et la spiritualité. Il a commencé à pratiquer la méditation Sahaj Marg à l’âge de dix-neuf ans, pendant ses études de pharmacie. Peu après, il a rencontré son guru, Babuji. Après avoir obtenu son diplôme avec mention au L.M. College of Pharmacy d’Ahmedabad, Daaji s’est marié et installé à New York où il a développé une entreprise pharmaceutique prospère, tout en élevant ses deux fils avec son épouse. Dans le même temps, Daaji a continué de se consacrer pleinement à la spiritualité auprès de son Maître Chariji, successeur de Babuji. Au fil des ans, Daaji a joué un rôle de plus en plus actif au sein de la Mission, tant sur le plan organisationnel, qu’en diffusant le message du Sahaj Marg et en enseignant sa méthode. En 2011, il a été désigné par Chariji comme son successeur spirituel.

En tant que fondateur du mouvement Heartfulness, Daaji remplit désormais les nombreuses fonctions d’un guru des temps modernes, voyageant beaucoup et apportant son soutien aux chercheurs du monde entier. Il est fermement convaincu qu’il faut nourrir la jeunesse d’aujourd’hui avec des outils pratiques d’autogestion et des valeurs universelles. Sous sa direction, les étudiants et enseignants de plus de 2500 écoles, universités et collèges bénéficient d’un vaste choix de programmes de développement personnel fondés sur des valeurs universelles.

Daaji consacre une grande partie de son temps et de son énergie à ses recherches personnelles dans le domaine de la spiritualité et de la conscience, et partage régulièrement ses découvertes lors de conférences publiques, sur son site web et différents médias sociaux. Ses articles paraissent dans différentes publications, comme le Huffington Post, le Chicago Tribune, le Times of India et le Business Standard. Dil Ki Awaaz, série en douze épisodes, diffusée sur Radio City Smaran, a reçu un très bon accueil du public en Inde et au-delà.

Daaji prône le rapprochement entre les traditions anciennes et la science moderne. Considérant qu’il convient d’aborder la spiritualité avec une approche scientifique, il a réuni une équipe de cent scientifiques pour étudier les effets physiologiques et génétiques de la méditation et de la transmission yogique. Comme il le dit volontiers, « Vous êtes l’expérimentateur, l’expérience et aussi son résultat. »

Daaji souhaite que la méditation Heartfulness puisse être connue de tous les foyers du monde. Sous son impulsion, des formations gratuites à la méditation sont désormais proposées dans des milliers de Heartspots et centres de retraite dans plus de 160 pays. Les formateurs Heartfulness sont disponibles bénévolement dans le monde entier pour des méditations individuelles et de groupe, en présence ou à distance, ou encore via l’application Heartfulness pour iPhone et Android (en anglais pour l’instant).

Lien de téléchargement

Pour en savoir plus sur Daaji, visitez le site www.daaji.fr

“À mesure que nous nous élevons, notre besoin d’être reconnu diminue de plus en plus jusqu’à ce que nous devenions un avec l’infini, nous dissolvant dans l’infini et devenant l’infini. Ainsi, il y a dans le monde matériel l’épanouissement de l’égo, tandis que dans le monde spirituel il y a la totale dissolution de l’ego personnel. Ceci est la beauté du chemin spirituel.”

Daaji

Parthasarathi Rajagopalachari (Chariji)

Shri Parthasarathi Rajagopalachari, appelé affectueusement Chariji, est né le 24 juillet 1927 à Vayalur (près de Chennai), dans le sud de l’Inde. Aîné de quatre enfants, il perdit sa mère à l’âge de cinq ans, peu après la naissance de sa petite sœur qui décéda à son tour peu de temps après. Son père, Shri C.A. Rajagopalachari était cadre dans les chemins de fer, il éleva Parthasarathi et ses deux jeunes frères avec beaucoup de soin. La perte de sa mère allait cependant laisser en Parthasarathi un vide profond qui l’accompagna jusqu’à l’âge adulte.

Après une licence en sciences à l’Université hindoue de Bénarès, il occupa un premier emploi dans le domaine de l’ingénierie chimique, puis passa deux ans en Yougoslavie afin d’étudier les techniques de fabrication des plastiques.

Il épousa Sulochana en 1955 et rejoignit la même année le groupe T. T. Krishnamachari, accédant rapidement au poste de directeur exécutif d’une des sociétés du groupe. Son travail l’amena à voyager beaucoup en Inde et à l’étranger, voyages internationaux qui se poursuivirent toute sa vie, tant pour raisons professionnelles que dans son rôle de guide du Sahaj Marg.

Les aspirations spirituelles de Chariji s’éveillèrent à l’âge de dix-huit ans après qu’il eut assisté à une conférence sur la Bhagavad Gita. Il commença alors à étudier en profondeur les textes religieux et spirituels de différentes traditions, notamment le christianisme. Sept ans plus tard, en 1964, Chariji rencontra Babuji et commença la pratique du Sahaj Marg. Dès sa première rencontre avec Babuji, comme il l’a écrit dans son livre, Mon Maître, « J’ai su immédiatement et intuitivement que j’avais trouvé la personne qui, seule, pouvait être mon Maître et me conduire à mon but. »

Tout en continuant à assumer ses responsabilités familiales et professionnelles, Chariji est resté assidu dans sa pratique spirituelle et fervent dans sa dévotion envers Babuji. Il l’a assisté avec compétence dans son travail spirituel et a apporté une contribution substantielle à l’essor de la Mission.

La venue en Inde d’Européens attirés par les enseignements de Babuji a conduit celui-ci à effectuer, dès 1972, une série de voyages en Europe et en Amérique du Nord, accompagné de Chariji. Une relation de complicité et d’amour profond s’est développée entre eux à cette occasion.

Ces voyages ont semé les graines du développement du Sahaj Marg dans le monde.

Au décès de son maître en 1983, Chariji s’est consacré à la poursuite du travail de Babuji et à l’avancement de sa vision de l’humanité. Sous sa conduite, l’organisation mise en place par Babuji a prospéré en Inde et dans plus de cent autres pays. Au moment du décès de Chariji, la Mission, qui comptait 5000 membres à l’époque de Babuji, en totalisait 500 000.

Brillant orateur, Chariji était aussi doté d’une capacité de travail apparemment illimitée. Il était connu pour sa grande disponibilité. Des dizaines de milliers de personnes peuvent d’ailleurs témoigner de rencontres avec lui, qui ont transformé leur vie.

Il a écrit et publié plus d’une centaine de livres. Mon Maître, un hommage à son bien-aimé Babuji, a été traduit en 20 langues.

En raison d’une santé devenue fragile, Chariji a désigné, dès 2010, Kamlesh D. Patel comme vice-président de la Mission et son successeur. Ces nouvelles ont été annoncées publiquement, afin de leur assurer une large diffusion et de faciliter la prise de fonctions de Kamlesh. Dès lors, et jusqu’au décès de Chariji, le 20 décembre 2014, ils ne se sont quasiment jamais quittés.

“Tournez-vous vers l’intérieur. Toute la connaissance, tous les pouvoirs, tout est à l’intérieur. Votre destinée est à l’intérieur, votre avenir est à l’intérieur, et l’ultime est à l’intérieur”.

Ram Chandra de Shahjahanpur (Babuji)

Babuji naquit le 30 avril 1899 dans la ville de Shahjahanpur (Uttar Pradesh), dans le nord de l’Inde. Dès son plus jeune âge, il manifesta un désir de réalisation spirituelle qui éclipsait tout autre intérêt.

Il occupa pendant plus de trente ans le poste de greffier au tribunal de district de Shahjahanpur. Il se maria à l’âge de dix-neuf ans, et sa femme, Bhagwati, lui donna deux filles et quatre fils avant de décéder en 1949.

En juin 1922, à l’âge de vingt-deux ans, il rencontra Lalaji, qui reconnut en lui son successeur, tel qu’il lui était apparu en rêve des années auparavant.

Ils ne se rencontrèrent que rarement du vivant de Lalaji, qui devint pourtant le centre et le seul but de l’existence de Babuji.

Babuji considérait que l’évolution de la conscience est un droit de naissance et qu’elle devrait être offerte gratuitement aux chercheurs sincères du monde entier. Convaincu que le vrai guru est le serviteur ultime, il vécut sa vie au service de tous, sans distinction de caste, de croyance, de religion, de sexe ou de nationalité. Il enseignait que la vie matérielle et la vie spirituelle sont comme les deux ailes d’un oiseau et que la vie de famille est le meilleur environnement pour apprendre les vertus jumelles de l’amour et du sacrifice. Il simplifia et perfectionna le système du Raja Yoga en conséquence, afin que chacun puisse le pratiquer et en bénéficier.

Il conseillait à ses disciples de ne pas se laisser décourager par leurs défauts et leurs imperfections, mais d’abandonner leurs erreurs en prenant la résolution de ne plus les répéter. Il leur rappelait que c’est dans le présent que nous développons notre caractère et créons ainsi un avenir plus radieux.

Babuji, qui était la plus humble des personnes, avait une foi immense en son guru. Il était convaincu que les chercheurs de toutes cultures et de toutes nationalités adopteraient les pratiques simples et efficaces qu’il proposait. En 1972, il introduisit le Sahaj Marg en Europe et en Amérique du Nord, accompagné de son disciple dévoué et Secrétaire général de la Mission, Shri Parthasarathi Rajagopalachari. Babuji le choisit pour lui succéder en tant que troisième guru de la tradition Heartfulness.

“La fin de la religion est le début de la spiritualité. La fin de la spiritualité est le début de la Réalité et la fin de la Réalité est la véritable Béatitude. Quand cela aussi est parti, nous avons atteint notre destination”

Babuji

Ram Chandra de Fatehgarh (Lalaji)

Né dans une riche famille de propriétaires terriens, Lalaji développa très tôt, sous l’influence de sa mère qui était très pieuse, une grande aspiration pour Dieu. Elle décéda alors qu’il n’avait que sept ans, laissant en lui l’empreinte de sa foi intense. Éduqué dans un premier temps par un précepteur, il passa huit ans à l’école de la Mission à Farrukhabad où il découvrit le christianisme. Il fut impressionné par les paroles de Jésus-Christ : « Il est possible de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille, mais impossible à un homme riche d’atteindre la demeure de Dieu. »

Suite à la spoliation des biens de la famille, Lalaji connut la pauvreté, mais accepta de bonne grâce ces revers de fortune, son but dans la vie étant de nature spirituelle.

Il s’associa à un saint soufi de l’Ordre des Naqshbandi, Moulvi Fazl Ahmed Khan Saheb, également appelé Huzur Maharaj. Celui-ci avait une approche très ouverte du soufisme, dont il dispensait les enseignements à tous, sans distinction de caste et de croyance. Il accueillait des personnes de toutes classes sociales et de toutes religions, hindous, musulmans et chrétiens. Il déclarait que les religions sont nombreuses, mais que leur essence est unique, c’est-à-dire acquérir la spiritualité.

Lalaji fit siens ces principes que l’on retrouve dans la philosophie du Sahaj Marg.

Lalaji considérait que la vie de famille était le cadre le plus favorable au développement personnel et qu’il était possible d’évoluer jusqu’au plus haut niveau spirituel tout en accomplissant ses obligations dans le monde. Poursuivant un tel but pour lui-même, Lalaji offrait de former les autres spirituellement, afin que tous, sans exception, puissent réaliser les aspirations les plus hautes, qui étaient réservées autrefois aux ermites et aux ascètes.

Sa réputation se répandit rapidement et beaucoup vinrent chercher réconfort et conseils spirituels auprès de lui. Grâce au travail qu’il a accompli, Heartfulness est aujourd’hui en mesure d’offrir une pratique simple et efficace à tous les chercheurs intéressés par la spiritualité.

“Le bonheur n’est nulle part à l’extérieur. On le trouve en fixant notre attention, dans une disposition calme et dans le retrait de notre mental. Ceux qui connaissent ce secret ne recherchent pas le bonheur à l’extérieur. Derrière la goutte s’étend la mer, la mer soutient la goutte. Faire que la goutte réalise l’océan, c’est toute la Réalité.”
Lalaji

La relaxation

 

La méthode de relaxation consiste en une série de suggestions qui nous aident à nous détendre. Il est conseillé de la pratiquer juste avant la méditation, et nous pouvons aussi y recourir chaque fois que nous en ressentons le besoin.

Éteignez votre portable et faites en sorte de ne pas être dérangé.

  • Asseyez-vous confortablement et fermez tranquillement les yeux
  • Pour commencer, remuez doucement les orteils et sentez qu’ils se détendent
  • Détendez vos chevilles et vos pieds. Sentez que l’énergie apaisante et bienfaisante de la Terre-Mère pénètre dans la plante de vos pieds, détend vos mollets et remonte jusqu’à vos genoux
  • Sentez l’énergie monter le long de vos jambes et les détendre jusqu’aux cuisses
  • Portez à présent votre attention sur vos hanches, votre bassin et votre taille et sentez qu’ils se détendent
  • L’énergie remonte maintenant le long de votre dos et le détend jusqu’en haut
  • Détendez ensuite votre poitrine… vos épaules… et sentez qu’elles fondent
  • Détendez vos bras jusqu’aux coudes… chaque muscle de vos avant-bras… puis vos mains… jusqu’au bout des doigts
  • Portez votre attention sur les muscles de votre cou et détendez-les. Remontez ensuite vers le visage. Détendez la mâchoire… la bouche… le nez… les yeux… les paupières… le lobe des oreilles… les muscles du visage… le front… jusqu’au sommet de la tête
  • Sentez à présent que tout votre corps est profondément détendu. Parcourez-le de la tête aux pieds et si vous ressentez encore une tension, une douleur ou une gêne dans une partie du corps, immergez-la un moment encore dans l’énergie apaisante de la Terre-Mère
  • Amenez doucement votre attention vers le cœur. Restez-y tranquillement… sentez-vous immergé dans l’amour et la lumière déjà présents dans votre cœur
  • Absorbez-vous lentement en vous-même.

Restez absorbé aussi longtemps que vous le souhaitez, jusqu’à ce que vous vous sentiez prêt à émerger.